Bob Myers, l’architecte très discret des Warriors

Depuis que Bob Myers a pris les commandes des Warriors en avril 2012, la franchise affiche 305 victoires en 410 rencontres sur cinq saisons régulières (74% de victoires), avec autant de qualifications pour les playoffs et désormais trois finales de suite.

L’homme de l’ombre s’est imposé comme l’architecte de l’une des plus grandes équipes de l’histoire de la ligue, et son influence fut une des raisons principales de la venue de Kevin Durant, son plus gros fait d’armes.

« Il ne se promène pas comme s’il était le chef », explique l’ailier à l’AP. « On sait tous qu’il prend les décisions importantes, mais il travaille en équipe. Quand il est avec les employés, on ne sait pas qu’il est Bob Myers, le GM de l’équipe. Il s’adapte à tout le monde. On évoque souvent les leaders comme des personnes qui sont au dessus de tous, alors que parfois, ce n’est pas leur personnalité. Avec toutes ses qualités, il est au-dessus du lot. C’est ce qui m’a fait venir ici. »

Cet aspect passe-partout provient probablement de l’attitude même de Bob Myers : il s’entoure de gens compétents dans chaque domaine puisqu’il reconnaît ses lacunes et n’hésite pas à déléguer.

« Il y a plein de sujets sur lesquels je n’ai aucune idée, et on recherche des lumières pour s’éclairer », explique-t-il. « Il faut être attentif aux gens. Chaque veut se sentir apprécié, impliqué. On apporte tous à notre manière. »

Bob l’éponge

Steve Kerr, l’autre coup de génie de Bob Myers, n’est pas avare de compliments pour cette homme qui rappelle R.C. Buford par sa discrétion et son humilité.

« Il écoute, observe, et c’est ce qu’on aime chez lui. Il est intelligent et comprend les gens. Pourquoi ? Parce qu’il observe et ne souhaite pas dominer les débats. Il reste en retrait, c’est une qualité rare. Il est modeste mais confiant. Il n’est jamais celui qui se montre le plus, qui veut faire le plus intelligent, alors qu’il est l’homme le plus intelligent dans une pièce. »

Stephen Curry, lui, reconnaît son impact humain dans un groupe aussi hétérogène qu’une franchise NBA.

« Il a compris à quel point c’était important d’être à l’écoute, de sentir les sentiments de chacun. C’est compliqué, il faut de l’équilibre, du management avec autant de personnalités, dans une saison faite de hauts et de bas. Il fait le lien entre les plus haut placés et ceux qui sont plus bas, et connecte ainsi toutes les personnes dans la franchise. C’est du vrai génie. »