Depuis quelques jours, Kenneth Faried est l’ambassadeur officiel de la NBA en Inde. L’intérieur est sur place pour « apporter son soutien à la croissance du basket dans le pays et célébrer les playoffs avec les fans ». Outre New Delhi ou le Taj Mahal, son périple l’a fait passer par la NBA Zone, une foire gratuite et ouverte au public qui s’établit durant des mois dans plusieurs centres commerciaux du pays, à Bangalore, Mumbai et New Delhi, permettant d’attirer plus d’un demi-million de fans.
.@KennethFaried35 had the #NBAZone crowd on its feet! pic.twitter.com/uvk27ETiZF
— NBAIndia (@NBAIndia) 21 mai 2017
Au cœur de ses visites, le « Manimal » a pu constater que le pays souffrait d’un déficit d’infrastructures.
« En Inde, ils n’ont pas toutes les installations que nous avons aux États-Unis », observe logiquement le Nugget. « Nous avons des terrains partout, ici, il y a du cricket partout, alors le cricket sera plus regardé à la télévision. »
Développer la NBA sur le deuxième marché mondial…
D’où l’ambition affichée par la NBA et relayée par Kenneth Faried : faire du basket le sport n°2 du pays. L’intérieur s’est aussi rendu à Mumbai à l’école Jamnabai, la toute première école de basket lancée récemment par la NBA. Cette première structure fonctionnera bientôt en réseau après la création d’autres écoles de ce genre un peu partout dans le monde. Le but du jeu étant bien évidemment de repérer les futurs talents de demain en dehors du circuit universitaire américain.
« C’est le moment le plus excitant du développement du basket en Inde », disait Yannick Colaco, l’un des responsables NBA en Inde, lors du lancement. « Nous investissons plus que jamais dans l’identification et l’entraînement de jeunes joueurs indiens. »
Derrière ces opérations de développement, la NBA a forcément aussi des velléités économiques quant au deuxième plus gros marché au monde, derrière la Chine, avec plus 1,3 milliard d’habitants. La ligue, qui compte un propriétaire de franchise indien, Vivek Ranadivé, aux Kings, avait par le passé montré son envie de partir à la conquête de l’Inde. Ce qu’Adam Silver avait qualifié à l’époque de « prochaine frontière » de la NBA.
Depuis 2006, plus de 30 joueurs, actifs ou retraités, de NBA ou WNBA, sont passés par l’Inde : Bruce Bowen, Muggsy Bogues, Chris Bosh, Swin Cash, Tamika Catchings, Seth Curry, Pau Gasol, Robert Horry, Dwight Howard, Robin Lopez ou encore Jason Richardson. La ligue a aussi, depuis 2011, signé un accord pour la diffusion de matches, passé un partenariat avec une fondation auprès des jeunes… Bref, elle fait tout pour augmenter sa visibilité.
« Est-ce que le basketball va décoller en Inde ? », se demandait un historien du sport indien Boria Majumdar, cité par le Washington Post. Si vous m’aviez posé la question il y a cinq ans, ma réponse aurait été non. Aujourd’hui, la réponse est que c’est possible, mais ça va être difficile. »