Peut-être plus encore que les protagonistes eux-mêmes, c’est le nom qui est le plus revenu dans toute l’affaire Zaza Pachulia : Bruce Bowen.
Pour « défendre » le pivot des Warriors, de nombreux observateurs ont mis en avant l’attitude semblable de l’ancien ailier des Spurs durant les années 2000. Il semblait donc nécessaire d’aller interroger le principal intéressé.
« J’ai vu beaucoup de choses sur les réseaux sociaux et entendu beaucoup parler de moi », explique l’ancien ailier au Bleacher Report. « J’ai toujours détesté que les gens me considèrent comme un sale joueur. Je pense que c’est injuste de reprendre les éléments de langage des autres. »
« J’aurais été suspendu »
Certes, mais les faits sont là pour Bruce Bowen, spécialiste des mauvais coups, et même si c’est peu glorieux, il est bien placé (sic) pour donner son avis.
« J’ai vu l’action et je pense qu’il y a un pas de trop. Il a du temps pour s’arrêter, mais il continue d’avancer en direction de Kawhi. Ça semble intentionnel et c’est dangereux. Est-ce la réalité ? On peut regarder les images cinq fois et s’en persuader… Mais ce que je vois, c’est un joueur qui avance après avoir contesté le shoot. On sait pourtant qu’il faut laisser le joueur retomber et souvent les grands lèvent simplement les bras. Il continue de réduire l’espace, et pour moi, c’est le signe que c’est volontaire. »
Est-ce que ça mérite une sanction pour Zaza Pachulia ? « Si cela avait été moi, j’aurais été suspendu » répond-il.
Hôpital, charité… Vous connaissez la suite.
La ligue l’avait averti pour ses coups de vice
Outre l’avis de Bruce Bowen, c’est surtout une anecdote qui est très révélatrice du travail compliqué des défenseurs. Il y a quelques années, l’ancien joueur du championnat de France avait reçu un coup de téléphone de Stu Jackson, alors vice-président de la ligue, pour lui signifier que la NBA avait un œil sur ses techniques défensives douteuses.
« Après ce coup de fil, je ne pouvais plus me concentrer sur mon jeu. Je devais me tenir à carreau. Je me souviens que Adam Morrison m’avait collé 30 points lors d’une soirée (ndlr : 27 points, 15 novembre 2006). Gregg Popovich a vu qu’il y avait quelque chose qui n’allait pas et je lui ai raconté mon coup de téléphone. Popovich était furieux et m’a rappelé comment je devais défendre. »
Bruce Bowen était tellement à côté de ses sneakers qu’il va terminer cette rencontre avec aucune faute commise en 39 minutes ! Si on recense uniquement les matches à plus de 35 minutes de temps de jeu, ça ne lui était arrivé que 9 fois en 630 matches avec les Spurs.