Tony Parker forfait pour la fin des playoffs, les Spurs ont perdu leur meneur de jeu historique depuis maintenant 15 ans, et du même coup une grosse dose d’expérience et de maîtrise des grands rendez-vous. Face aux Warriors, cette expérience n’est pas négligeable puisque les deux franchises sont les seules représentantes de l’Ouest depuis quatre saisons en Finals : San Antonio en 2013 et 2014, puis Golden State en 2015 et 2016.
TP absent, c’est Patty Mills qui a pris le relais, et les Warriors s’en méfient… Sur les quatre rencontres disputées sans TP face aux Rockets, le meneur australien affiche 14.8 points et 4.5 passes de moyenne. Sur les deux derniers matches de la série, il a même été titulaire pour 17 points et 5.5 passes par match. Des stats « à la TP ».
« Il peut shooter de loin, mais le plus important, c’est son jeu sans ballon », analyse Mike Brown au Mercury News. « On ne peut jamais se reposer avec lui. »
Patty Mills impressionne par son activité, sa vitesse, ses changements de direction. Là où Tony Parker était plus dans la gestion, il est dans l’explosion. Il apporte une énergie folle à l’attaque de San Antonio où le moindre oubli de la défense est immédiatement sanctionné.
« Quand il a la balle, il faut rester proche de lui où sinon il vous colle un 3-pts », poursuit le coach intérimaire des Warriors. « Et quand il n’a plus la balle, il est comme le lapin Duracell. Si on s’oublie un peu, boom, il décolle, prend sa position et met un 3-pts. C’est une énorme menace. »
Les Warriors ont déjà été frappés par le talent de Patty Mills. En saison régulière, en trois rencontres contre eux, il a enregistré 12.7 points à 50% de réussite et un superbe 60% à 3-pts, en seulement 20 minutes. Le danger est donc clairement réel pour les champions 2015, même si la capacité de Tony Parker pour poser le jeu aurait été précieuse.