Le difficile apprentissage des playoffs pour les jeunes Bucks

En playoffs, chaque match impose une nouvelle vérité dans une série. Après le Game 3, Milwaukee surfait sur une confiance énorme après avoir récupéré l’avantage du terrain à Toronto puis écrasé les Raptors dans la troisième manche.

Mais depuis, Toronto s’est réveillé et a pris les deux rencontres suivantes pour désormais être à une victoire de la qualification. Le Game 6 est donc synonyme de victoire obligatoire pour Milwaukee mais également un défi lancé à cette jeunesse, qui se doit de réagir physiquement et mentalement.

« J’espère », lance Jason Kidd au USA Today, quand il évoque une possible leçon retenue du match 5 où ses troupes ont été dominées. « Les joueurs sont concentrés, ils savent ce qu’ils ont à faire. Ce n’est pas forcément difficile, mais pour nous, être réguliers, c’est une donnée qu’on ne maîtrise pas encore. »

Les Bucks ont effectivement montré plusieurs visages dans cette série. Mais globalement, c’est le manque de maîtrise technique et physique qui frappe. Une statistique : dans les Games 4 et 5, les Bucks ont perdu 31 ballons.

Les Raptors savent jouer ces matches âpres, pas les Bucks

Cette équipe est jeune, et seuls Jason Terry et Matthew Dellavedova ont de la bouteille avec une bague au doigt mais ce ne sont pas eux qui, malgré leurs qualités, dominent offensivement ou défensivement cette formation.

Giannis Antetokounmpo et Khris Middleton, les leaders, disputent leur seconde série en carrière, Malcolm Brogdon et Thon Maker sont des rookies, Greg Monroe dispute ses premiers playoffs et Tony Snell n’est pas encore un vieux de la vielle en postsaison. En face, les Raptors ne sont pas des terreurs en playoffs puisqu’ils éprouvent des difficultés à passer des tours, mais cela a au moins le mérite de les habituer à jouer ces rencontres.

Ils n’ont pas peur de s’imposer physiquement, ils savent (parfois, pas toujours) maitriser ces rencontres, là où Milwaukee est encore dans la recherche, la transition vers une équipe rodée en playoffs.

« Tant qu’on n’a pas été en playoffs, on ne s’en rend pas compte », estime Jason Terry, 120 matches de playoffs en carrière. « Les playoffs, c’est plus physique, c’est plus intense. On se touche, se frappe, s’attrape. En tant que jeune équipe, on le voit depuis 5 matches de suite, maintenant il faut savoir s’adapter. »

Devant leur public, les Bucks doivent retrouver le basket du Game 1 et 3 pour pousser les Raptors à un Game 7.