Avec Russell Westbrook, la « Mamba Attitude » plane toujours sur la NBA

Comme en atteste son triple double de moyenne sur la saison, Russell Westbrook fait ce qu’il lui plait dès qu’il entre sur un terrain de basket. Ajoutez à cela une éthique de travail faisant déjà partie de la mythologie NBA et une confiance en soi indestructible, et vous voilà avec le prototype même du joueur indéfendable et, difficile de lui en vouloir, un brin arrogant.

« Je ne me soucie pas de ce que mes adversaires font. Rien ne me surprend, j’ai déjà vu tous les types de défense, » dit-il un jour après ses 22 points à 6 sur 23 aux tirs, 11 rebonds, 7 passes, et 9 balles perdues lors du premier match entre le Thunder et les Rockets.

Entre alors en scène Patrick Beverley. Le meneur des Rockets, pressenti pour faire partie de l’une des deux all-defensive teams, a limité Westbrook à 8 points à 3 sur 9 aux tirs, tout en provoquant deux balles perdues. Évidemment, leur histoire ne se limite pas aux quelques minutes qu’ils ont passé l’un face à l’autre dans la nuit de dimanche à lundi. Tout le monde se souvient de l’accrochage provoqué par Beverley lors des playoffs 2013 qui a coûté un genou à Westbrook et la série au Thunder.

« Je peux plus ou moins faire ce que je veux dans leur défense »

Depuis ce jour, l’amertume du favori pour le titre de MVP envers le meneur de Houston ne s’est jamais dissipée et quand on lui demande si sa motivation est décuplée quand il joue contre Beverley, l’un des meilleurs défenseurs à son poste, Westbrook ne se gêne pas pour minimiser l’impact de sa bête noire.

« Mon avis sur les all-defensive teams est différent du votre, » lance-t-il de façon impassible. « C’est un bon défenseur pour leur équipe mais je ne me soucie pas de comment ils me défendent. Je peux plus ou moins faire ce que je veux dans leur défense. »

Le meneur du Thunder a également tenu à clarifier ses propos par rapport à son amitié avec James Harden et sur le fait que sur le terrain il n’ait qu’un seul ami, le ballon. Selon lui, les médias ont tourné sa philosophie à la dérision.

« Je pense que vous m’avez mal compris. Vous n’avez pas compris l’importance de ce que j’ai dit. Vous pensez que c’est une blague : ‘Oh Russell n’a qu’un ami et c’est la balle orange’, » explique-t-il avant de détailler sa pensée. « Tous mes coéquipiers sont comme des frères pour moi. James (Harden) est un de mes amis tout comme d’autres joueurs dans la ligue. Mais mon job sur le terrain est la chose la plus importante à mes yeux. Je ne prends pas ça à la légère, c’est tout sauf une blague ! »

Quelque part à Los Angeles, Kobe Bryant jubile… La « Mamba attitude » est entre de bonnes mains.

https://www.youtube.com/watch?v=tz-pBDKp7sE