Mike D’Antoni, l’humain avant tout

Entre 2004 et 2007, Mike D’Antoni a gagné une moyenne de 58 matches par saison, mais sans jamais remporter le moindre titre. Pas même la moindre trace d’une finale NBA, la faute à deux finales de conférences consécutives perdues face aux Spurs et aux Mavs. Depuis, l’ancien révolutionnaire du « run and gun » a échoué aux Knicks et aux Lakers, entachant sa réputation. Elle a été redorée par la superbe saison des Rockets mais alors que Houston a donné la leçon au Thunder dans le premier match d’une série annoncée décapante, les critiques rappellent au sexagénaire que sa main est nue.

Pas une seule bague.

« Cela ne me contrarie pas. Je connais des golfeurs qui n’ont jamais gagné le moindre majeur et on leur dit tout le temps qu’ils ne peuvent pas gagner les grands tournois. Puis après ils en remportent cinq. Vous savez, c’est dur de gagner un titre NBA », rétorque l’ancien coach de Trévise dans USA Today.

Depuis la sortie de route des Suns en demi-finale de conférence en 2007, encore face aux Spurs, Mike D’Antoni n’a jamais dépassé le premier tour des playoffs. En trois campagnes, avec Phoenix en 2008, les Knicks en 2011 et les Lakers en 2013, son compteur de victoires était même bloqué à un. Autant dire que son CV printanier n’annonce pas un sacre texan en juin prochain. L’intéressé n’est évidemment pas d’accord et espère conjurer le sort dès son premier exercice sur le banc des Rockets. Ce n’est pas James Harden qui le contredira.

Reconverti en meneur par Mike D’Antoni, le barbu vit un « rêve » sous les ordres de celui qui a relancé ce groupe.

« Le coach a confiance en nous, il a su tirer le meilleur de ce qu’il avait à sa disposition. Nous aimons gagner pour lui », assure James Harden, qui a terminé la saison régulière avec 29.1 points, 11.2 passes, 8.2 rebonds de moyenne et 22 triple double.

Steve Kerr : « Il donne confiance en faisant confiance »

La patte Mike D’Antoni ne s’est pas seulement faite sentir derrière l’arc, où ses Rockets ont battu le record de tirs primés réussis sur une saison (1 181), elle est également humaine. « Il a cette faculté à donner confiance à ses joueurs en leur faisant confiance » explique Steve Kerr, qui l’a connu aux Suns.

Pour Pat Beverley, c’est l’aspect humain qui prédomine, et qui fait la force de son coach.

« Il ne vous regarde pas comme un poste ou des stats mais comme un joueur. Il vous parle, s’assoit avec vous pour avoir des vraies conversations. Il s’intéresse à votre personne et pour un coach comme lui, on a envie de déplacer des montagnes ».