Meneur de jeu ou arrière shooteur ? Nando De Colo fait partie de cette catégorie de joueurs qu’on appelle volontiers « combo guard » en NBA. Il lit le jeu comme un meneur de jeu, mais n’est pas assez rapide ou bon dribbleur pour contrer les meilleurs du genre. Au poste 2, il souffre d’un déficit de taille mais son shoot est une merveille.
En Equipe de France, pas de question à se poser. De Colo est meneur de jeu par la force des choses, et forcément, il joue presque contre-nature.
Pour l’instant, je joue pour l’équipe. C’est mon objectif pour l’instant. Maintenant, il faut que je retrouve aussi mon jeu de scoreur . J’en ai discuté avec le coach et il y aura plus de situations où je serai en mesure de scorer.
On le sent frustré dans son jeu et ses propos, mais l’arrière de Valence réfute notre analyse.
Je ne suis pas frustré, nous répond-t-il. Prendre les intervalles, je sais le faire. Personne ne me l’interdit. C’est à moi d’attaquer davantage le cercle.
Mais comment attaquer le cercle lorsque son rôle est d’abord d’organiser le jeu ?
Vincent Collet ne m’interdit rien. Personnellement, je pense qu’il est important qu’on trouve un jeu collectif donc je me mets dans mon rôle de meneur gestionnaire. Maintenant, mon agressivité va revenir et derrière les shoots aussi.
Avec le seul Edwin Jackson comme spécialiste au poste 2, la France aurait bien besoin que De Colo retrouve son adresse. Ce serait indispensable pour écarter les défenses et permettre aux Bleus d’avoir un jeu moins stéréotypé.
Début de réponse ce soir face à l’Australie de Patty Mills, aperçu à Portland cette saison et auteur de 15 pts face au Brésil dimanche.