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Vitesse, nombre de matchs, sommeil… Comment les franchises reposent leurs joueurs ?

Le débat sur le repos des joueurs NBA fait rage dans la ligue. D’un côté, il y a ceux (Karl Malone, James Harden…) qui trouvent ce principe aberrant. De l’autre, les entraîneurs (Gregg Popovich, Steve Kerr…) et les joueurs qui en profitent et qui pensent que la méthode est nécessaire. Entre le spectacle et le sportif, la NBA cherche un point d’équilibre mais Adam Silver n’a pas manqué de rappeler tout le monde à l’ordre avec un mémo qui risque de peser.

Pourtant, derrière la mise au repos des joueurs au sein d’une saison surchargée, il y a d’abord des éléments scientifiques et la volonté de prévenir les blessures. Et depuis des années, les franchises se penchent sur le problème.

Facteurs de risque : profil du joueur, vitesse sur le terrain…

L’an passé, lors de la fameuse Sloan Conference, qui réunit les sommités des statistiques avancées, Hisham Talukder et Thomas Vincent présentaient une étude très intéressante sur les facteurs de risque des blessures.

En compilant les données relatives aux joueurs (points, rebonds, distance parcourue pendant le match, vitesse moyenne, nombre de rencontres disputées…), les deux hommes expliquaient pouvoir prévoir avec précision le risque de blessures dans les sept jours à venir. Pour cela, ils ont mis au point une formule déterminant les joueurs à risque. Et d’après leur étude, en reposant les 20% des joueurs les plus fragiles dans les moments clés, il serait possible d’éviter 60% des blessures !

Pour Hisham Talukder et Thomas Vincent, les données analysées n’ont d’ailleurs pas la même importance quand il s’agit de prévoir une blessure. Par exemple, le nombre de contres, d’interceptions ou de pertes de balle n’est pas très important. À l’inverse, la vitesse moyenne pendant une rencontre est déterminante, tout comme le nombre de matchs joués durant une saison, la distance moyenne parcourue ou encore le temps de jeu. Pour les équipes, il faudrait donc d’abord déterminer les profils des joueurs pour dégager les individus à risque ou qui sont le plus sollicités et donc le plus susceptibles de se blesser, afin de pouvoir les reposer lorsqu’ils rentrent dans des périodes dangereuses.

Chez les Warriors, on utilise d’ailleurs les données collectées pendant les entraînements pour déterminer les risques.

« Beaucoup de blessures sans contact sont liées à la fatigue » expliquait Keke Lyles, responsable de la préparation physique, en 2015. « Si l’on constate d’importantes et régulières chutes sur une période de quelques matches, et qu’on constate les mêmes données à l’entraînement, alors c’est que le joueur est fatigué, et qu’il y a un risque élevé de blessures. »

Le sommeil, l’élément majeur ?

L’an passé, LeBron James revenait sur l’aspect essentiel à ses yeux.

« Le sommeil, c’est le plus important quand il s’agit de récupération », expliquait le King. « Et c’est très dur avec notre calendrier. Il nous garde éveillé très tard dans la nuit, et la plupart du temps il faut se réveiller tôt le lendemain. Mais il n’y a pas meilleure récupération que le sommeil ».

Si les back-to-back sont aussi éprouvants pour les joueurs, ce n’est pas forcément pour le fait de jouer deux matchs en deux jours, mais parce qu’il faut bien souvent que les joueurs changent de ville en prenant l’avion tard dans la soirée, les privant de sommeil et de récupération en traversant des fuseaux horaires. Des effets que l’essentielle sieste ne rattrape pas.

En 2011, une expérience menée auprès de 26 basketteurs universitaires de Stanford a d’ailleurs démontré que l’augmentation de la durée du sommeil apportait une amélioration significative des capacités sportives. En effet, les joueurs qui dormaient mieux étaient plus rapides et amélioraient leur adresse aux lancers francs de 9 points de pourcentage. À 3-points, c’était encore plus impressionnant avec une amélioration de l’adresse de 9.2 points de pourcentage.

Pas étonnant donc que les franchises fassent désormais appel à des spécialistes du sommeil.

« C’est un calendrier prévu pour le spectacle, pas pour le sport », expliquait Mike Potenza, préparateur physique des San Jose Sharks. « 82 matchs, c’est énorme. On les épuise le soir et il faut donc trouver un moyen de les détendre ».

Des carrières plus longues… et des économies

« La ligue doit comprendre que la science sur laquelle nous nous appuyons est plus développée qu’avant. Nous avons prolongé la carrière des joueurs. C’est un compromis. Vous voulez voir ce gars dans ce match ? Ou vous voulez le voir trois ans de plus ? Vous voulez le voir en playoffs parce qu’il ne s’est pas blessé, peut-être parce qu’il s’est reposé et qu’il jouait beaucoup ? »

Dans sa réponse à Adam Silver, Gregg Popovich rappelle ainsi que la priorité des franchises est de préserver la santé des joueurs. Pionnier de cette mise au repos désormais généralisée, le coach de San Antonio s’appuie sur la science et sa réussite personnelle. Tim Duncan, Manu Ginobili et Tony Parker n’ont quasiment connu aucun pépin physique majeur, permettant aux Spurs de briller depuis 20 ans et de remporter cinq titres.

D’ailleurs, dans leur étude, Hisham Talukder et Thomas Vincent publient un graphique extrêmement intéressant sur l’argent « perdu » à cause des blessures, c’est-à-dire en payant des joueurs bloqués à l’infirmerie. Et entre 2000 et 2015, ce sont très clairement les Spurs qui ont le moins perdu d’argent à cause de leurs joueurs blessés.

Des carrières plus longues, des joueurs moins souvent blessés et donc beaucoup plus « rentables » à long terme… Sportivement, la mise au repos à certains moments clés de la saison semble donc nécessaire. Reste désormais à l’associer avec la volonté pour la NBA de ne pas galvauder son produit. Pour cela, Adam Silver et les dirigeants réfléchissent depuis plusieurs saisons pour alléger le calendrier. La ligue essaie ainsi de limiter le nombre de back-to-back et les séries de quatre matchs en cinq jours. À partir de l’an prochain, la présaison sera également réduite.

Pour éviter la mise au repos des stars lors d’affiches télévisées, on peut aussi penser que la NBA va chercher à isoler ces matchs, histoire que tous les protagonistes soient reposés pour ces affiches essentielles pour la promotion de la ligue. Même si cela viendrait à avantager les grosses écuries par rapport aux clubs moins en vue sportivement.

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