Derek Fisher livre sa version des faits sur son renvoi de New York

Viré le 8 février 2016 par les Knicks, Derek Fisher attend une nouvelle opportunité dans le coaching en participant notamment aux commentaires sur la chaîne TNT. Avec Chris Webber, Brent Barry ou encore Kevin McHale et Isiah Thomas, il reste au contact du jeu en attendant mieux.

Surtout, l’ancien coach de New York confirme que son limogeage n’était pas du tout prévisible. Il en est encore un poil amer.

« Non, je ne m’y attendais pas », rappelle-t-il sur The Vertical. « Je pouvais sentir que le tension montait, que l’on comprenait dans la franchise que cette saison nous échappait, mais je ne m’attendais pas à me faire virer ce matin-là. Je savais qu’on devait se voir à 9h, mais je ne savais pas que c’était pour me faire virer ! On avait eu des blessures avec Melo, Lance Thomas. Kristaps était malade pendant quelques matchs à cause de la grippe. Il nous manquait plusieurs joueurs importants, et quand il manque plusieurs joueurs à une équipe, les choses changent. On a perdu quelques matchs de peu et ils ont pris leur décision. Je n’ai pas fait de scandale, je les ai remerciés de m’avoir donné une chance. Je suis retourné dans mon bureau et voilà. »

Ce qui dérange l’ancien meneur des Lakers, c’est surtout que son image a été égratignée durant cet incident avec Matt Barnes… alors même que Derek Fisher exerçait encore ses fonctions à Gotham City et a précisément raté un entraînement.

« Mon plan était de revenir à Los Angeles le samedi soir. De passer la journée avec mes enfants le dimanche, et de reprendre l’avion le soir pour revenir à New York. Ça ne s’est pas passé comme prévu. Et a posteriori, en tant que coach, si un de mes joueurs avait été dans la même situation, j’aurais été déçu. J’ai détesté détourner l’attention sur moi. Je le regrette. Je n’aurais jamais dû me mettre dans cette situation avec ce qui s’est passé ce samedi soir. »

« J’aurais certainement dû être moins distant avec mes joueurs »

Bien conscient de son erreur, Derek Fisher reconnaît également que les torts sont partagés dans son échec à New York. Selon lui, le staff des Knicks ne vivait pas forcément bien ensemble, car tous se connaissaient de leur aventure aux Lakers. Mais dans des rôles bien différents !

« Phil Jackson était aussi pour la première fois dans ce rôle de président. Il avait déjà pris des décisions auparavant, mais pas dans cette capacité. De même, entre Jim Cleamons et moi, entre Kurt Rambis et moi, les dynamiques devaient changer. J’avais été joueur quand ils étaient coachs, et maintenant, j’étais le coach et je travaillais avec eux et leur donnait des ordres. Pour nous tous, c’était une nouvelle donne à laquelle il fallait s’habituer. C’était un équilibre très fragile dès le début. »

De plus, un autre facteur important concerne la trajectoire particulière de Derek Fisher, en quelque sorte parachuté en tant que head coach quelques mois à peine après avoir annoncé sa fin de carrière sportive. Sur cet aspect, il assume une part de responsabilité car il n’a pas bien jugé la situation.

« Avec Carmelo Anthony, on a toujours eu un respect mutuel. Je pense qu’il apprécie ce que j’ai fait dans ma carrière, en tant que joueur. Et je crois qu’il me faisait confiance dans la mesure où je pouvais améliorer la situation de l’équipe. De manière générale, je reconnais que j’aurais certainement dû être moins distant avec les joueurs. Mais je voulais également montrer que je n’étais plus un joueur mais un coach. »

Plus mûr après avoir commis ses erreurs, Derek Fisher veut tirer le positif de cette expérience. Mais pas sûr qu’il retrouve un boulot en NBA de sitôt…