Si Boston trône aujourd’hui à la seconde place dans sa conférence, c’est en grande partie pour sa capacité à bien finir les matches. Et donc à produire de gros quatrièmes quart-temps. C’est tout sauf un hasard si les Verts ont la meilleure moyenne de points sur cette période (28.8) de toute la ligue, ainsi que le 7e meilleur différentiel (+1.2).
À ce petit jeu, Isaiah Thomas est passé roi en la matière. Mais qu’arrive-t-il lorsque ce dernier n’a pas son rendement habituel en attaque ? La dernière période de leur gros match face aux Cavs a donné des éléments de réponse.
Après son retour sur le parquet à dix minutes du terme, le meneur va manquer trois tirs, autant de lancers-francs… avant de finir par rentrer un méga shoot à trois points, à huit mètres et 57 secondes à jouer. Puis deux autres lancers-francs décisifs. Avant cela ? Le All-Star s’est appuyé sur ses partenaires. Jae Crowder et Avery Bradley y sont allés consécutivement de leur gros tir primé en toute fin de match. Comme le rookie Jaylen Brown l’avait fait avant eux quelques jours plus tôt.
« Nous avons eu très peu de possessions désordonnées comme l’autre soir »
Face aux Cavs, impossible de ne pas évoquer ce qu’il s’est également passé de l’autre côté du terrain. Marcus Smart et Avery Bradley ont ainsi multiplié les stops défensifs décisifs. Décisif en défense et en attaque donc, le revenant Bradley salue son meneur, qui lui a offert un shoot clé sur un plateau, en fixant toute la défense des Cavs.
« Juste après l’action, je l’ai juste remercié de m’avoir fait confiance. Il m’a regardé et a dit : ‘Quoi ? Quand deux gars sont sur moi, je vais toujours te chercher.’ Le fait qu’il a été capable de me faire cette passe et qu’il a eu cette confiance en moi, c’est la raison pour laquelle j’ai mis ce shoot. »
Cette confiance mutuelle en dit long sur l’état d’esprit de cette équipe. Pourtant, aussi paradoxal soit-il, Brad Stevens confiait après le match que le résultat… lui importait peu en amont.
« J’ai démarré ce match en pensant, et je l’ai dit à nos joueurs dans l’après-midi, et je leur ai redit, que je n’étais pas préoccupé par le résultat. Je voulais simplement jouer avec un but précis possession après possession et en maximiser autant que possible. Advienne que pourra. Nous avons fait un meilleur job en la matière ce soir que lors de beaucoup de matchs cette saison. C’est obligatoire face à des équipes de ce calibre. »
Dans ce match de saison régulière « améliorée », Boston a donc adopté une attitude playoffs.
« Avant le match, nous avons rapidement parlé d’un plan d’attaque des deux côtés du terrain », poursuit le coach. « Et nous l’avons exécuté. Je pense que c’est vraiment un bon signe parce que nous avons joué avec un vrai objectif. Nous avons eu très peu de possessions désordonnées comme l’autre soir. Je pense que c’était une grosse différence pour nous. »