Heat – Pacers : un vrai rouleau-compresseur

Miami ne s’arrête plus de gagner ! Cette nuit, dans un match serré jusqu’au money time, la franchise floridienne a disposé d’une bien pâle équipe d’Indiana (113-95) après l’expulsion de Paul George (10 points à 3/8 et 4 balles perdues) dès l’entame de la seconde période. Hormis Myles Turner et un Jeff Teague plutôt inspiré, aucun autre Pacer n’a réussi à hausser son niveau de jeu pour compenser son absence. Côté Heat, le trio habituel Dragic-Waiters-Whiteside a fait un gros travail (65 points à eux trois) et a trouvé une aide précieuse venant du banc : James Johnson qui, malgré du déchet, a régalé par sa polyvalence (15 points, 8 passes, 7 rebonds, 2 interceptions et 2 contres !).

Le tout premier panier de ce match est inscrit par… Paul George. Tout un symbole. Le All-Star veut sans doute se racheter de sa prestation ratée face à Memphis, l’un des plus mauvais matches de sa saison. Le souci est qu’après ce premier tir, « PG » va progressivement disparaître au niveau scoring… On a comme l’impression que le flou né avec les rumeurs de transferts ont laissé des traces chez lui. Pour scorer, Indiana passe alors le plus clair de son temps sur la ligne des lancers-francs. Ou sur transition, lorsque la défense du Heat un peu molle à se replier laisse Turner filer tout seul au dunk. Malgré son léger retard au score, c’est bien Miami qui donne le sentiment d’être le plus en jambe. À l’image d’un Dion Waiters déjà intenable sur le drive. L’arrière découpe à tout va, finissant en bon slasher qu’il est, ou en fixant pour Babbit à trois points ou Whiteside sous le cercle.

Waiters, monsieur slasher

Rodney Stuckey aussi en connaît un rayon niveau slasher. À l’entame du second quart-temps, le combo guard (12 points) tient son équipe offensivement. Goran Dragic lui répond bien avant de devoir sortir pour un problème de fautes. Sans son maestro, Miami prend l’eau. Le banc adversaire est très inspiré : Robinson au bon endroit au bon moment, Ellis qui sort une passe lumineuse pour Allen… Indiana s’échappe (30-41). Le retour de Whiteside change la donne. Le pivot intimide sur chaque pénétration des visiteurs. Sans scorer beaucoup, sa présence physique est énorme. Mieux en défense, les locaux se retrouvent en attaque. Johnson derrière l’arc puis Waiters encore sur le drive ramène le Heat. Le rythme du match change. À chaque ballon récupéré, Miami se jette vers l’avant. Grâce à ce 18-4 infligé, les Floridiens repassent devant, avant que Paul George ne termine fort la période avec quatre points de suite dont un gros dunk. Les deux équipes se tiennent à la pause (53-54).

La « drôle » d’expulsion de Paul George

Jeff Teague monte en température, avec son floater puis un bon tir depuis la ligne des lancers-francs, avant de rater… deux lay-up contestés mais relativement faciles ! Babbit lui répond avec un nouveau missile de loin (63-58). C’est là que les arbitres sifflent une double faute technique à Paul George et Rodney McGruder. Les deux joueurs venaient de s’embrouiller gentiment sur une prise de position au rebond. Sauf que quelques secondes plus tard, Paul George pense subir une faute de ce même McGruder sur un tir à trois points. Faute qu’il n’obtient pas. Son dribble fort fait office d’énervement lorsqu’il récupère le ballon. Rien de bien méchant, apparemment. Mais suffisant pour que George reçoive sévèrement sa deuxième faute technique synonyme de vestiaire.

Miami ne va directement profiter de son absence. Au contraire, elle enclenche presque une forme de relâchement. Waiters rate sa passe dans le dos, puis James Johnson envoie le ballon au premier rang des spectateurs, puis Waiters encore oublie de dribbler, et marche donc, après une remise en jeu… Festival de pertes de balles idiotes ! Johnson retrouve un peu de sérénité avec ses mains pour envoyer Whiteside au alley-oop. Dans la foulée, Dragic sanctionne avec un tir en transition. Ellis, qui rate à peu près tout ce qu’il entreprend dans ce match, lui répond avec un lay-up à quasi 360° dont il a le secret (83-77). Malgré cet exploit, on sent que le match est en train de basculer.

Miami, un cran au-dessus en défense

Sans son meilleur scoreur, Indiana est de plus en plus à la peine en attaque. La défense du Heat y est pour beaucoup aussi, à l’image de ce gros contre de Tyler Johnson sur Teague qui partait au drive. Ce même Johnson sert parfaitement son homonyme sur le pick and roll. James Johnson est partout sur le terrain. Du rebond, une interception, la remontée de balle et une passe décisive derrière. Les Pacers coulent (95-85) petit à petit avant d’exploser après un nouveau tir primé, pourtant contesté, de Waiters (102-85). Ce 16-2 sera fatal à Indiana.

Le Heat a fait preuve d’une solidité défensive indiscutable, incarnée par l’énorme partition de sa tour de contrôle, Whiteside (22 points et 17 rebonds). Miami, qui enchaîne ici son 16e match de suite à 100 points ou plus et sa 16e victoire en 18 matches (!), se rapproche un peu plus des Pistons et de la huitième place. Il n’y a plus qu’1,5 match d’écart. Le calendrier de ses trois prochaines rencontres lui est assez favorable : déplacement à Dallas, accueil des 76ers puis cap sur Orlando. Les Pacers, toujours à la peine depuis l’avant All-Star break, sont moins heureux puisqu’ils enchaînent à Houston puis San Antonio.

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