NBA
Ce soir
NBA
Ce soir
DEN
LAC1:30
Pariez en ligne avec Unibet
  • DEN1.82LA 2Pariez
  • CLE1.27IND3.65Pariez
  • 100€ offertsLa suite →

Interview Malcolm Delaney : « Teodosic et De Colo, c’est le top en Europe »

Ancien joueur de l’Elan Chalon avec lequel il a réalisé un triplé historique en 2012, Malcolm Delaney a depuis cette saison dans le terroir bourguignon bien roulé sa bosse. L’arrière natif de Baltimore a joué pour Kiev, le Bayern Munich et enfin, le Lokomotiv Kuban pendant deux saisons.

Et puis cet été, le timing a enfin été le bon pour Delaney qui a sauté le pas en NBA. Remplaçant sur les postes arrières chez les Hawks, le rookie de 27 ans tourne à 6 points, 3 passes et 2 rebonds de moyenne en 18 minutes en moyenne. Du solide pour coach Bud !

« On a écrit l’histoire avec Chalon »

Malcolm, c’est votre première saison en NBA, comment ça se passe jusqu’à maintenant ?

« Ça se passe bien. C’est une superbe expérience pour le moment. Je prends beaucoup de plaisir après avoir passé cinq ans en Europe. Maintenant, je suis de retour chez moi et j’en suis très heureux car je peux voir ma famille et mes proches. Et c’est ça le plus important. »

Vous avez grandi à Baltimore et vous avez été à l’Université de Virginia Tech, pourquoi ce choix ?

« C’était la meilleure opportunité pour moi. »

Pensez-vous que ce choix vous a aidé par la suite à partir en Europe quand vous n’avez pas été drafté en 2011 ?

« Oui et non. J’avais déjà joué loin de mes proches pendant quatre ans à la fac. J’étais prêt à partir. Ça ne m’a pas vraiment dérangé. J’avais des choses à prouver et j’étais prêt à aller jouer en Europe s’il le fallait. Le plus important était que les choses se passent bien, et que je continue à gravir les échelons d’année en année. »

Vous avez donc débuté votre carrière pro en France, à Chalon. Que saviez-vous de la France avant de venir ?

« Pas grand chose à vrai dire. Je suis allé là-bas avec la simple idée de faire mon boulot, gagner des matchs et je pensais que j’allais revenir pour jouer en NBA. Mais après cette saison, j’ai eu beaucoup d’offres en Europe. De très belles opportunités, et j’ai donc décidé d’y rester plus longtemps. »

Quels souvenirs gardez-vous de votre année à Chalon ?

« C’était très sympa. On avait une très bonne équipe. La ville est petite donc je n’ai pas fait grand-chose à part jouer au basket et rester chez moi pour me reposer. C’était une belle saison, on avait un bon coach avec Greg [Beugnot]. On a gagné beaucoup de matchs, donc c’était bien. »

Votre meilleur souvenir dans l’Hexagone ?

« Les trois titres qu’on a gagnés. C’était énorme pour la ville et le club. On a écrit l’histoire et j’en suis fier. »

Vous avez ensuite été jouer en Ukraine, à Kiev, puis en Allemagne, au Bayern Munich… et à chaque fois, vous avez remporté un titre. 

« Oui, j’ai choisi les bonnes situations à chaque fois. J’ai toujours essayé d’aider l’équipe le plus possible pour atteindre ces objectifs. J’ai eu la chance d’avoir à faire à des coachs qui croyaient en moi et m’ont laissé jouer mon jeu. Ça s’est plutôt bien passé pour moi. »

Votre carrière en Europe est une constante progression : de la Pro A au Final Four de l’Euroleague en passant par la VTB League ou encore l’EuroCup. Etait-ce un choix constant de votre part de passer un palier chaque saison ?

« Ce n’était pas forcément mon plan mais ça s’est goupillé comme ça. A chaque fois, j’ai eu des opportunités d’aller dans des clubs plus importants. Et c’était vraiment la meilleure chose qui pouvait m’arriver. Car j’aurais pu jouer l’Euroleague ma deuxième année, si j’étais resté avec Chalon en l’occurrence et j’avais quelques offres d’autres équipes aussi. Mais la situation n’était celle que je cherchais donc j’ai choisi l’option qui me convenait le mieux. »

« Le Final Four, c’est le top ! »

Pendant cette période en Europe, avez-vous eu des possibilités de jouer en D-League ? Etait-ce une option pour vous aussi ?

« Non. Je ne voulais pas jouer en D-League. Je ne serai pas allé jouer en D-League. Les joueurs ne gagnent pas assez bien leur vie. Et puis, ça ne faisait pas du tout partie de mon plan. Je ne me voyais pas jouer en D-League… »

Et vous avez bien fait, vous avez vécu des moments uniques en Europe, dans des atmosphères folles. Je pense notamment au Final Four, quels souvenirs en gardez-vous ?

« C’était vraiment bien. Le Final Four, c’est le top ! C’était une superbe expérience pour tout le monde car notre équipe [le Lokomotiv Kuban, ndlr] n’avait jamais dépassé le Top 16. On avait un bon groupe de joueurs et on jouait avec un style assez plaisant. On a battu de grandes équipes, en donnant tort à beaucoup de pronostics qui nous voyaient perdants. La saison passée a sans aucun doute été la meilleure année de ma carrière. »

Avez-vous été surpris par votre aventure en Euroleague avec Kuban, qui n’était pas forcément attendue à pareille fête ?

« On savait qu’on avait une bonne équipe, avec un bon coach [Georgio Bartzokas, ndlr] qui sait comment gagner des matchs. Notre système était vraiment notre meilleur atout. Je crois que c’est après le premier tour, quand on était à égalité avec Barcelone et qu’on a fini à la 2e place, qu’on a pris conscience qu’on pouvait être une bonne équipe. Après ça, tout le monde a joué en pleine confiance. Notre style de jeu était difficile à contenir et beaucoup d’équipes s’y sont cassées les dents. »

Quels ont été vos adversaires les plus coriaces en Europe ?

« Les deux joueurs les plus compliqués à jouer pour moi ont été [Milos] Teodosic et [Nando] De Colo. Mais j’ai aussi eu de sacrés batailles avec Tyreese Rice, un de mes meilleurs amis. Teodosic et De Colo sont les meilleurs en Europe selon moi. Il y a aussi [Vassilis] Spanoulis qui est encore très fort. »

Et l’ambiance la plus chaude durant un match ?

« C’était l’Etoile Rouge [de Belgrade] l’an passé. On a joué dans leur petite salle [du Pionir]. C’était assez incroyable à vivre. »

A partir de quel moment avez-vous été contacté par la NBA ?

« Quand j’étais à Munich. J’ai reçu une offre de deux ans pour jouer aux Rockets de Houston quand Pat Beverley s’est blessé. Ils m’ont offert deux ans mais Munich ne m’a pas laissé partir car je n’avais pas de buyout dans mon contrat. J’ai dû rester et l’été suivant, je pensais bien que je reviendrai [aux Etats-Unis] mais c’était l’intersaison quand LeBron [James] était sur le marché. Et personne n’osait vraiment bouger avant qu’il ne bouge. Je ne voulais pas attendre pour rien, d’autant que j’avais de belles offres sur la table en Europe. J’ai donc décidé de repartir pour deux ans [à Krasnodar au Lokomotiv Kuban, ndlr]. »

Comment c’était de vivre en Russie pour vous, loin des Etats-Unis ?

« C’était dur. Mais je suis habitué à être loin de chez moi donc ça ne m’a pas trop dérangé non plus. J’étais en Europe pour gagner des matchs et m’assurer que ma famille était à l’aise. J’avais de bons contrats. J’aurais pu vivre n’importe où, tant que ça se passe bien sur le terrain, ça me va. »

« La D-League, ce n’est pas pour moi »

Etait-ce quelque chose que vous recherchiez aussi, de jouer pour gagner des titres, de jouer des matchs de prestige face à de grands clubs européens plutôt que de faire de la D-League ?

« La D-League, ce n’est pas pour moi. J’étais un bon joueur à la fac. Je ne veux pas critiquer la D-League qui est une très bonne ligue mais elle ne faisait clairement pas partie de nos options avec mon agent. Mon objectif était de m’établir comme un bon joueur en Europe. Revenir en D-League aurait été stupide. Je gagnais plus d’argent en jouant en Europe. [En D-League], j’aurai gagné en un an ce que je gagnais là-bas en un mois. »

Comment se fait-il, d’après vous, que les joueurs américains n’en savent pas plus sur le basket européen, où, vous le savez d’expérience, il y a de très grands joueurs aussi ?

« Ils le savent, mais c’est un autre basket, un basket différent. Beaucoup de joueurs européens ne pourraient pas jouer en NBA et à l’inverse, beaucoup de joueurs NBA ne pourraient pas jouer en Europe. Il y a pas mal de joueurs NBA qui se débrouillent bien ici et qui vont finir leur carrière en Europe… Mais ça ne se passe pas aussi bien que ça pour eux là-bas ! Et beaucoup de joueurs européens, soit ils ne veulent pas jouer en NBA, soit ils ne le peuvent pas car leur jeu n’y est pas adapté. »

Quel est le plus difficile pour votre première saison NBA ?

« Le calendrier ! C’est le gros morceau. Car pour le basket… Bien sûr, il y a des joueurs plus talentueux, plus physiques ici mais c’est surtout le calendrier qui est très exigeant. En Europe, on peut jouer deux matchs par semaine mais chaque match est très important. En NBA, ce n’est pas pareil. Si on perd un match, on en a un autre le lendemain, ou le jour suivant. On a des semaines à quatre matchs. On peut plus facilement laisser quelques trucs passer car on doit se projeter sur le prochain match. »

Vous aviez un rôle majeur, essentiel, dans vos équipes en Europe. Comment vous adaptez-vous désormais à un rôle amoindri dans une rotation NBA ?

« En Europe, j’ai joué cinq styles différents de basket [en autant de saisons, ndlr]. J’ai été un scoreur, un gestionnaire pour l’équipe. Je devais faire ce qu’il fallait pour aider l’équipe à gagner. Ici, je savais que j’arrivais en tant que doublure, avec un rôle moindre, mais je l’ai accepté bien volontiers. Certains gars arrivent et essaient de prendre le contrôle de l’équipe parce qu’ils ont eu du succès en Europe mais ce n’est pas mon style. Je fais ce que je dois faire pour m’intégrer à l’équipe et j’attends mon tour. »

Et vous êtes bien tombé à Atlanta aussi, dans une équipe de playoffs…

« Oui, je suis content. Ils voulaient déjà me faire venir l’an passé mais le timing n’était pas bon et j’ai dû retourner au Lokomotiv. J’étais très heureux de pouvoir venir jouer ici et faire partie d’une équipe qui joue les playoffs. C’était un choix facile pour moi de venir dans une des meilleures franchises de la ligue. »

Suivez-vous encore l’Euroleague ? Avez-vous vu que le format a changé cette saison ?

« Pas vraiment. Je sais ce qui s’est passé, mais je n’ai pas trop le temps de regarder. On bouge tellement… J’ai le temps de regarder quelques highlights de temps en temps. Mais je n’ai pas vu de match en entier depuis un moment. »

Que voulez-vous améliorer pour cette fin de saison ?

« Je veux continuer à progresser en général, faire monter mes pourcentages d’adresse et aider l’équipe à gagner plus de matchs encore. »

Propos recueillis à Portland

https://www.youtube.com/watch?v=u0eoc9oZ_dI

Suivez toute l'actualité NBA sur la chaîne WhatsApp de Basket USA

Suivez nous également sur Google Actualités

Tags →
Commentaires
Forum (et HS)  |   +  |   Règles et contenus illicites  |   0 commentaire Afficher les commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *