Paul George : « Je ne peux pas tout faire »

Après deux séries de cinq, puis sept victoires en 2017, on croyait les Pacers enfin lancés pour tenir leur rang au sein de la conférence Est. Sauf que les coéquipiers de Paul George ont perdu la nuit dernière leur sixième match de rang en rendant une pâle copie et en laissant Washington marquer quinze de ses vingt-neuf tentatives de loin.

« On perd tous les matchs de la même façon » assène l’ailier aux médias locaux. « On laisse les shooteurs passer les écrans. Je pense que nous ne sommes pas adaptés à la nouvelle NBA. Beaucoup d’équipes tirent de loin alors qu’elles n’en auraient pas tenté deux il y a trois ans. Avant, on devait sortir sur les shooteurs et ils tentaient d’aller au cercle. Aujourd’hui ils tirent, que vous ayez une main devant leur visage ou pas. C’est ce à quoi on doit s’adapter, à la nouvelle NBA, et apprendre à les ralentir sur le pick-and-roll, parce que c’est ce qui nous fait mal actuellement ».

Pas d’alchimie au sein de l’équipe ?

Avec Al Jefferson, Kevin Séraphin, Myles Turner, et sans Thaddeus Young, les Pacers ont en effet eu du mal à suivre les pistoleros de la capitale. Mais au-delà du match en lui même, quelque chose ne tourne pas rond dans cette effectif promis aux hautes sphères de la conférence Est. Et l’heure est venue pour « PG » de pousser un coup de gueule.

« Ça ne va pas changer » poursuit-il, fataliste. « Il faut apprendre à jouer les uns avec les autres. Je ne sais pas comment exactement, mais en de manière générale, tu n’es pas obligé d’aimer quelqu’un ou quelque chose pour apprendre à travailler avec. Je ne dis pas que c’est le cas dans notre vestiaire, mais c’est comme ça qu’on doit voir les choses. Tout le monde est censé vouloir jouer ensemble sur le terrain. Ça doit se voir, l’alchimie devrait définitivement transparaître. »

Une cohésion qui fait terriblement défaut à l’équipe.

« Ça a été la pièce manquante toute la saison » avoue ainsi l’ailier. « On peut dire qu’elle est là quand on commence à gagner, mais quand on perd c’est fini. Je n’ai jamais vraiment senti qu’on était connecté cette saison. C’est ce qu’on a essaye de trouver. On a essayé d’en arriver à ça. J’ai l’impression que nous n’avons jamais été connectés de la saison. »

Un discours brouillon mais symptomatique d’un joueur parfois en difficulté et qui se sent esseulé dans une équipe qui perd.

« Je ne peux pas tout faire, je ne peux pas tout faire » répète-t-il. « Je donne tout ce que j’ai sur le terrain. Mais collectivement il faut que tout le monde change cet environnement et qu’on retrouve de la vie ».

La trêve arrive à point nommé à Indiana…