Recruté à grands coups de chéquier cet été, le pivot russe Timofey Mozgov a entamé sa septième saison en NBA du côté de Los Angeles. Ça change de l’Ohio, et notamment au niveau des résultats au quotidien. De passage en Oregon, où les Lakers ont à nouveau mordu la poussière, non sans avoir montré une belle résistance, l’intéressé est revenu avec Basket USA sur la saison des jeunes Lakers, sa transition après les Cavs et l’avenir du basket russe.
Timofey, c’est votre septième saison en NBA déjà, comment se passe votre première campagne avec les Lakers ?
« Ça pourrait être mieux ! On pourrait avoir plus de victoires. Il y a eu pas mal de matchs qu’on aurait dû gagner. Parfois, on perd parce qu’on est trop jeune, parfois parce qu’on ne se bat pas assez. Mais le plus important est qu’on sait ce qu’on fait. On n’abandonne jamais, on ne baisse jamais la tête. On arrive toujours à se relever et à jouer comme on veut le faire. Jouer de la bonne manière ! Même quand on perd, il y a des bonnes choses à retenir. »
Qu’est-ce qu’il vous manque justement pour finir les matchs, comme ce soir face aux Blazers ? De la défense, plus de concentration ?
« Je pense que c’est notre concentration. C’est rageant car on perd souvent en craquant sur la fin. Le début du troisième quart a été horrible. Si on avait réussi un meilleur troisième quart, le match aurait été différent. Souvent, un match se perd avant qu’il ne commence, du point de vue mental. On doit s’améliorer là-dessus. »
Vous avez récemment déclaré que vous deviez jouer plus dur, vous deviez être plus physique dans les contacts…
« Oui, je dois jouer plus dur. Je dois m’imposer dans le combat. »
Vous avez quitté une équipe qui a gagné le titre pour une équipe en reconstruction, n’est-ce pas compliqué à gérer ?
« C’est une nouvelle page. Il faut tourner la page. Tout est encore à écrire mais il faut que ce soit bien fait. Pour le moment, ce n’est pas encore ça mais on va dans la bonne direction, je le crois vraiment. Je crois à ce qu’on fait, ce que le coach met en place, les gars qu’on a dans le vestiaire. »
On vous a vu très heureux de recevoir votre bague et de revoir vos anciens coéquipiers à Cleveland. On imagine que la décision de partir a été difficile à prendre ?
« Oui, ça n’a pas été une décision facile à prendre. Mais il faut aller de l’avant. Je n’ai pas senti non plus que Cleveland était très actif. Ils ne m’ont pas dit qu’ils voulaient me garder, ou que je pourrais les aider, ni quoi que ce soit. C’est une nouvelle page. C’est aussi excitant. On veut jouer le titre ici aussi mais ça va prendre du temps. Je pense que dans dix ans, on pourra vraiment en parler et voir quel niveau on a atteint. Mais on verra que c’était ce qu’il fallait faire. Je ne veux pas vivre dans le passé, je vais de l’avant. »
Vous êtes le dernier joueur russe en NBA, comment l’expliquez-vous ? Ne vous sentez-vous pas un peu seul ?
« [rires] Je ne sais pas ! Non, je pense qu’on a des joueurs talentueux qui devraient pouvoir rejoindre la ligue à l’avenir. Mais c’est un peu l’histoire des joueurs européens en général qui viennent jouer en NBA mais qui ne trouvent pas forcément leur place, à cause du coach, des différentes équipes… Il faut se montrer patient aussi. On a des joueurs capables d’être en NBA, pas pour des grands rôles mais pour jouer, oui sans problème. »
Propos recueillis à Portland