En tirant un trait sur l’époque « bling bling », Brooklyn est parti cet été dans une nouvelle direction. Dernier des Mohicans, Brook Lopez est le grand chef d’une escouade rajeunie. Les Nets ne sont plus pressés et Kenny Atkinson a été choisi pour construire une nouvelle identité. Forcément la mutation n’est pas facile. Le cancre de la conférence Est n’a gagné que 9 matches cette saison, mais le staff guette les signes annonciateurs d’un avenir plus souriant.
La taule infligée aux Pelicans sur leur parquet vendredi soir en est un. Après onze revers consécutifs, 14 de suite à l’extérieur et sans Trevor Booker ni Sean Kilpatrick – en plus des absents habituels Jeremy Lin et Greivis Vasquez – Brooklyn a réalisé sa prestation offensive la plus prolifique depuis 1982. Une performance inattendue signée notamment d’un duo de rookies : Caris LaVert et Isaiah Whitehead.
Emmené par les deux arrières débutants, le banc new-yorkais a humilié les substituts de Nola : 73-47.
« J’ai aimé ce que j’ai vu ce soir car ce sont les prémices de ce que peut être notre futur : des gars polyvalents, qui courent, sont capables de créer, font des stops. Quand on joue comme ça, l’exécution et la créativité ne viennent pas seulement des meneurs et j’aime ça », se ravissait Kenny Atkinson après coup.
Un banc de D-League qui a sa chance
En terminant avec 17 points à 6/6 aux tirs et 2/2 aux lancers, 6 passes et 5 rebonds, Caris LeVert (20e choix de la draft 2016) est devenu le premier Net à compiler 15 points, 5 rebonds et 5 passes à 100% depuis… 1984. Le +15 des Nets dans le deuxième quart est marqué du sceau de son enthousiasme. Avec un +/- de +36, Whitehead, 42e choix de la draft 2016 en sortant de Seton Hall, réalise une performance jamais vue depuis 10 ans aux Nets. À ces deux-là, on peut ajouter le bon match du sophomore Rondae Hollis-Jefferson, auteur de 12 points et 7 rebonds.
Titularisé au poste de meneur face aux Pelicans, Spencer Dinwiddie, 38e choix de la draft 2014, affiche pour sa part des progrès encourageants depuis son arrivée à l’intersaison. Ce n’est évidemment pas la panacée pour Kenny Atkinson, mais le coach peut tout de même entrevoir un peu de positif dans les revers qui s’accumulent.