NBA
Ce soir
NBA
Ce soir
DEN103
LAC76
Pariez en ligne avec Unibet
  • CLE1.27IND3.65Pariez
  • HOU1.69GOL2.14Pariez
  • 100€ offertsLa suite →

Interview Evan Fournier : « Je pense que je vais devoir m’arrêter à nouveau »

evan-fournierAuteur de 8 points et 4 passes en 30 minutes de jeu, à 3/10 aux tirs, Evan Fournier n’a pas démérité dans la victoire du Magic à Portland. Avec un lancer précieux dans les ultimes secondes, l’arrière tricolore a participé à ce succès attendu. Mais, il nous l’avouera après le match, il n’est pas à 100%.

Encore gêné par un hématome sur son talon droit, Fournier n’a pas retrouvé son rythme de croisière du début de saison. Avec 17 points, 3 rebonds et 3 passes de moyenne, le scoreur du Magic réalise sa meilleure saison sur le plan individuel. Reste désormais à régler le problème collectif. « Un mystère » encore non élucidé…

Evan, vous venez de remporter une victoire ultra-précieuse, quel est votre sentiment à chaud ?

« C’est une victoire dont on avait vraiment besoin. On était sur une mauvaise série. Donc ça fait du bien au moral. Après, c’est la NBA, on n’a pas vraiment le temps d’apprécier car on a un match demain. On to the next one ! »

Vous restiez effectivement sur six défaites lors de vos sept derniers matchs. Comment on fait pour garder le moral dans ces moments-là ?

« C’est pas tellement ça parce qu’on est toujours focalisé sur ce qu’il y a devant nous. On n’a pas le temps de regarder en arrière. Même si, sur certains matchs, on peut nourrir quelques regrets. Il reste 41 matchs, donc voilà, il reste du temps encore. »

Comment expliquez-vous cette inconstance ? Un soir, vous jouez les yeux dans les yeux avec les meilleurs et puis d’autres soirs, vous êtes absents.

« Oui, on bat les meilleurs même ! [silence] Je ne sais pas. Personne ne sait. C’est un peu le mystère de cette équipe. Bismack, qu’est-ce que tu en penses toi [l’intérieur qui se rhabille à côté sourit mais n’a pas de réponse, ndlr]. »

Est-ce peut-être la patte Vogel qui prend du temps à se réaliser ? 

« [Bismack acquiesce alors, ndlr] Quand tu as un nouveau staff, et six ou sept nouveaux joueurs, ça prend du temps à se mettre en place. Mais disons que ça ne devrait pas être une excuse. Parce qu’on est vraiment capable de faire de très très bons matchs et le lendemain, ou deux jours après, bah, ce n’est pas ça ! »

C’est psychologique ? C’est le mental ? 

« Non. Non, non, non, non ! Parce qu’on a tous envie de bien faire. On est tous concentré. C’est plus compliqué que ça. Pour être honnête, si j’avais la réponse… [On n’en serait pas là]. Je ne sais pas. »

Vous mentionniez les nouveaux joueurs, comment vit le vestiaire ? 

« Franchement, très bien. On s’entend tous très bien. Le vestiaire vit bien. On va toujours au restaurant ensemble. A ce niveau-là, c’est une de mes meilleures saisons. Pas de souci. »

Individuellement, vous réalisez votre meilleur saison, avec un temps de jeu similaire à la saison passée. On imagine que vous appréciez votre rôle revu à la hausse ?

« Depuis que je reviens de blessure, ça ne va pas très bien. Avant ma blessure, j’étais sur une très bonne série. De ce point de vue-là, c’est assez frustrant. Sinon, comme chaque année, je continue mon évolution. Je passe beaucoup de temps à la salle pendant l’été. »

Vous évoquez votre blessure au talon. Vous n’êtes pas complètement remis ?

« Je pense que je vais m’arrêter à nouveau. Je ne peux pas… J’ai mal dès que le pied touche le sol. C’est assez compliqué. En gros, c’est un bleu sur le talon. En général, ce n’est pas grave mais là, comme il est tout le temps en contact avec le sol, ça fait mal. C’est relou mais je ne me cherche pas d’excuse. Quand j’ai un tir ouvert, il faut que je le mette quand même. Mais c’est clair que ça m’handicape. »

En regardant quelques highlights récents, j’ai cru revoir certaines actions que vous réalisiez avec Poitiers. Vous arrivez à reproduire les mêmes mouvements. On vous sent très à l’aise sur le drive, est-ce le domaine où vous avez le plus progressé ?

« Pas tellement sur le drive. J’ai toujours été fort sur ça depuis que je suis gamin. Là où j’ai vraiment progressé, c’est physiquement. Déjà. Et puis après, c’est l’expérience. A force de jouer des matchs, on reconnaît des situations et tu as de plus en plus de lectures et d’options qui viennent. Et tu apprends plus, tout simplement. »

 

Vous êtes tout de même le meilleur marqueur français en NBA, est-ce quelque chose dont vous tirez un peu de fierté ?

« Oui, c’est cool ! On ne va pas se mentir. C’est quelque chose de sympa. Après, je ne me réveille pas le matin en me disant ça. Comme chaque année, j’essaie de faire mon petit bonhomme de chemin, de progresser. C’est ça le plus important. Il faut rester professionnel, garder la bonne attitude et gagner des matchs. »

Je vous plaçais d’ailleurs candidat légitime au All Star Game dans mon dernier bilan Frenchies, mais c’était si Orlando gagnait des matchs. Aujourd’hui, c’est quasiment impossible. 

« Oui, c’est clair. Mais je n’en suis pas là de toutes façons. Il me reste encore du chemin à faire. Je suis confiant qu’un jour, j’y serai. Mais, bien évidemment, ça passera par des victoires. Je ne suis pas encore un gars qui met 22-23 points tous les soirs, qui même s’il ne joue pas bien, sera quand même au All Star Game. Je n’en suis pas encore là. »

On sait que vous avez eu des contacts avec Houston ou encore New York pendant l’intersaison. Est-ce que vous regardez la saison des Rockets avec envie ? 

« Non, pas du tout. »

Parce que, d’une certaine manière, vous auriez pu être à la place d’Eric Gordon…

« Je ne pense pas vraiment à tout ça. Parce que je pense qu’Orlando aurait matché [égalé l’offre des Rockets, ndlr] quoiqu’il arrive. Parce que Victor [Oladipo] était parti [à Oklahoma City, ndlr]. Quoi qu’il arrive, je serai resté au Magic. Je n’y pense pas du tout. »

Plus sûrement, vous avez dû noter la grosse saison de Rudy Gobert, qui lui a encore une chance de participer au All Star Game. Comment le trouvez-vous ?

« Rudy et moi, on est vraiment potes. On est de la même génération. On se parle de temps en temps. Dès qu’on joue l’un contre l’autre, on mange ensemble. Je suis vraiment content pour lui. Voilà, Rudy progresse. On sent en plus qu’il prend de plus en plus confiance en lui. Et puis surtout, Utah joue bien. Pour lui, c’est parfait parce que ça le met sur le devant de la scène. Et puis, il est performant donc c’est bien. »

D’autres Français s’exportent bien, je ne sais pas si vous avez suivi. Edwin Jackson est meilleur marqueur en Espagne, Amath M’Baye en Italie. Et vous en NBA… pour les Français bien sûr !

« Oui, je ne suis pas encore meilleur scoreur de la NBA [rires] ! C’est super bien franchement. Et puis, j’ai aussi l’impression que dans chaque championnat, il y a un Français qui cartonne. C’est bon signe. Je suis content pour les gars. Je suis content pour Edwin qui est passé par des moments pas faciles, je suis vraiment content pour lui. J’espère qu’on sera encore plus performant en Equipe de France avec ces gars. »

Propos recueillis à Portland

Suivez toute l'actualité NBA sur la chaîne WhatsApp de Basket USA

Suivez nous également sur Google Actualités

Commentaires
Forum (et HS)  |   +  |   Règles et contenus illicites  |   0 commentaire Afficher les commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *