Guerschon Yabusele continue de briller en Chine

L’année dernière, à la même époque, Guerschon Yabusele (2,01m, 21 ans depuis le 17 décembre) n’intéressait qu’une poignée de spécialistes puisqu’il figurait dans l’effectif de l’équipe la plus anonyme de la Pro A, Rouen. Depuis, il a été drafté en 16e position par les Celtics, et les trois lettres magiques « NBA » lui servent désormais d’auréole.

Après l’avoir vu en summer league, les Celtics lui ont dit de patienter encore un peu avant d’entrer dans la grande ligue et le Français a choisi de partir cette saison aux Shanghai Sharks, le club dirigé par Yao Ming. Il faut dire que l’offre ne se refusait pas : 1,5 million de dollars !

C’est donc en Chine que L’Equipe Magazine est parti à sa rencontre pour faire découvrir à ses lecteurs la nouvelle vie du natif de Dreux.

« Boston m’a dit que c’était un bon choix de venir ici. Yao Ming, ça les rassure », glisse le Français. Autre avantage, les Sharks se sont récemment offert les services de James Scott, l’ancien nutritionniste des Houston Rockets, qui assure un suivi quotidien de l’alimentation des athlètes. « Il nous envoie des repas pour toute la semaine. On est hyper bien suivis. J’avoue que la nourriture en Chine, ça me faisait un peu peur. Mes petits frères me charriaient en me disant que j’allais manger du chien ou des brochettes d’insectes. »

« C’est un pari. Mais je vais y arriver »

Actuellement, les Sharks sont en tête du championnat à égalité avec Guangdong avec 21 victoires et 4 défaites. Guerschon Yabusele tourne à 19,6 points et 8,5 rbds. Il doit composer avec la gourmandise de l’Américain Jimmer Fredette, top scoreur de la ligue, qui rafle 38.4 points par match. Même si le niveau de jeu est vraiment faible, la puissance du Français détone et son shoot extérieur peut s’avérer meurtrier comme on peut le constater sur la vidéo ci-dessous.

Le championnat chinois impose un match tous les deux ou trois jours mais dès mars, il sera terminé. Comme Josh Smith, Jason Thompson et les autres NBAers présents en Chine, l’ancien pensionnaire du centre de formation de Roanne pourra revenir aux Etats-Unis. En l’occurrence, à Boston pour s’entraîner avec les Celtics et préparer la prochaine saison sachant que sa place dans le roster n’est absolument pas garantie.

« Psychologiquement, c’est dur. C’est un pari. Mais je vais y arriver. »