Avec six petites victoires au compteur, les Nets ont connu un premier quart de saison compliqué. Les blessures, notamment celle de Jeremy Lin, n’ont pas aidé Kenny Atkinson pour ses premières semaines sur le banc new yorkais, mais l’entraîneur garde la confiance de son GM Sean Marks, apôtre du « process », malgré ce bilan désastreux.
« Kenny et son staff ont montré qu’ils étaient capables de produire un basket enthousiasmant » note le General Manager pour le New York Post. « Ce qu’il a fait pour faire progresser nos jeunes gars est vraiment positif, et c’est remarqué dans le milieu. »
La gestion des jeunes pousses joue donc en la faveur du coach, qui a effectivement eu l’occasion de donner leur chance à des joueurs qui n’auraient pas eu autant de minutes sans les blessures de leurs coéquipiers.
« Le développement des joueurs n’est rien sans l’opportunité. On peut travailler avec des gars, faire tout ce que vous voulez, s’ils ne vont pas sur le terrain, ils n’ont pas l’occasion de le faire. Toutes les blessures ont donné aux gars plus d’opportunités qu’ils n’osaient l’imaginer. On traverse une passe difficile mais plus tard on s’en souviendra. »
Forcément, le processus passe par Long Island, où évolue leur franchise de D-League avec la même philosophie que sa grande soeur.
« Le truc le plus important en D-League est la formation, et nous n’allons pas la sacrifier pour la victoire » affirme Ronald Nored, coach de la réserve. « Si on doit prendre une décision en rapport avec ça, on la fera toujours passer au dessus d’un simple match. »
L’exemple Sean Kilpatrick
L’exemple parfait du « développement de joueur » porte un nom a Brooklyn : Sean Kilpatrick, qui se révèle à 26 ans. Avec près de 17 points de moyenne, l’ancien pensionnaire de Long Island profite pleinement de la confiance placé par Sean Marks en fin d’année dernière.
« Je suis vraiment fier du travail qu’il a fait cet été » tient à souligner Kenny Atkinson. « Ce n’est plus un gars de 22 ans et pourtant il a joué en summer league, il s’est entraîné, il a gardé son esprit de compétition. Il a surpassé nos attentes, ce qui est une bonne chose. »
Et Sean Kilpatrick ne remerciera jamais assez Sean Marks, grâce à qui il peut jouer tous les soirs près de 30 minutes en NBA.
« Mon sauveur. C’est comme ça que je l’appelle à chaque fois que le vois. C’est très important pour moi et ma famille. Dès que je le vois, j’ai cette sincère affection. Chaque fois, on se prend dans les bras. C’est vraiment énorme. Il n’y a pas beaucoup de joueurs dans cette ligue qui ont ce genre de relation avec leur GM. C’est quelque chose qu’on a lui et moi. Avoir quelqu’un comme ça à mes côtés est vraiment important. »
L’importance des autres Nets, ceux de Long Island
Chris McCullough, qui fait des allers retours en D-League, et Anthony Bennett, qui connait lui aussi « l’autre » ligue, ont ainsi à leur côté un bel exemple à suivre après des mois de galère pour tous les deux.
« Kenny est fort pour le développement des joueurs » explique le premier nommé, dont la progression a été stoppé par les blessures. « Ils me font jouer dans les deux équipes, ce qui est bon pour moi. Quand je regarde trois ans en arrière je me dis que j’avais besoin de ça. »
Et l’entraîneur des autres Nets, de vanter les mérites de son championnat. Ainsi que les progrès de sa jeune recrue.
« Quand tu ne joues pas au basket pendant deux ans, et que la dernière fois c’était au lycée – à un niveau bien différent – il y a des choses qu’honnêtement, tu ne récupères qu’en jouant beaucoup » décrit Ronald Nored. « Ce qui est bien avec la D-League, c’est que tu as cette chance. Sur son temps de jeu, j’ai vu des progrès constants. »
Les fans n’attendent plus que tous ces progrès se transforment en victoires. Une attente à durée indéterminée.