Mo Speights : « D’abord, on devrait vraiment laisser les arbitres tranquilles »

Après la retraite de Tim Duncan, les Clippers voulaient s’affirmer comme les principaux rivaux de Golden State à l’Ouest. Cette nuit, Blake Griffin et ses coéquipiers ont pourtant pris une leçon et Mo Speights, ancien des Warriors, ne pouvait que rappeler les différences entre les deux clubs.

« Ce soir, ils ont vu tout ce que je dis », explique l’intérieur transfuge. « Tout ce que je dis à l’entraînement depuis que je suis ici, ils l’ont vu. C’est comme ça que les Warriors jouent. Ils bougent bien la balle, ils impliquent tout le monde, ils défendent bien collectivement. Et ils s’appuient sur vos erreurs. Nous avons beaucoup perdu le ballon dans le premier quart et ils en ont profité ».

« Ils font ça depuis quatre ou cinq ans et ça ne marche pas »

Malgré les départs d’Andrew Bogut, Harrison Barnes et d’une grande partie de leur banc, les joueurs de Steve Kerr conservent une philosophie collective qui fait leur force. Mo Speights espère que cette claque fera réagir les Clippers…

« D’abord, on devrait vraiment laisser les arbitres tranquilles », peste-t-il. « Les gars doivent faire des sacrifices, faire d’autres choses que simplement marquer, essayer de faire d’autres trucs que d’atteindre leurs objectifs personnels. Essayer quelque chose de neuf. Ils font ça depuis quatre ou cinq ans et ça ne marche pas. C’est l’heure d’essayer quelque chose de nouveau ».

Le constat du champion 2015 est cinglant pour sa nouvelle équipe.

« C’était le scouting report quand on jouait les Clippers. Ça a toujours été le cas, surtout quand j’étais avec les Warriors, quand on les jouait : on leur fait mal une ou deux fois et ils vont baisser la tête. C’est ce qui s’est passé et il faut trouver un moyen de dépasser ça ».

À entendre Mo Speights, les Clippers restent donc une équipe fragile mentalement, minée par les egos et une frustration beaucoup trop souvent dirigée contre les arbitres. Mais interrogé sur l’avis de son coéquipier, Blake Griffin refusait de l’approuver, expliquant que son équipe n’était pas plus friable qu’une autre.

« Nous voulons aussi briser les adversaires. C’est comme un scouting report qui dirait qu’il ne faut pas laisser l’autre équipe marquer ».