Il est entré en jeu dans le garbage time, mais lui, comme Aaron Brooks, n’ont pas été oubliés par le public connaisseur de Portland. Les deux anciens joueurs d’Oregon ont été salués à leur entrée respective. Pour le cadet des deux, Joe Young, il s’agit encore de véritablement lancer sa carrière NBA.
Fiston de Michael Young, l’un des grands artisans du titre européen de Limoges en 1993, le meneur doit encore trouver sa place dans la Grande Ligue, ce que son père n’avait pas réussi à faire. En attendant, on lui a demandé quels étaient ses souvenirs de France et l’époque glorieuse de son papa au CSP.
Joe, vous entrez dans votre deuxième saison, quelle est la différence par rapport à votre saison rookie ?
« Il n’y a pas de grandes différences. J’attends encore mon tour, la bonne opportunité. Je reste prêt à jouer. Et je m’assure aussi de bien encourager mes coéquipiers. »
[Alors qu’Al Jefferson et Lavoy Allen se penchent vers Joe en mimant d’enregistrer ses paroles avec leur téléphone] On dirait que vos coéquipiers vous chambrent encore en tout cas…
« Ce sont mes grands frères. Ils vont forcément se moquer de moi et me rendre la vie difficile mais c’est que de l’amour. »
Vous êtes le local de l’étape ce soir (avec Aaron Brooks), vous aimez encore revenir en Oregon ?
« Revenir en Oregon est toujours un des meilleurs moments de la saison pour moi. J’adore revenir ici et voir certains de mes fans. J’adore l’Oregon. »
Que pensez-vous de leur saison à venir ?
« Quand j’étais là-bas, on n’avait pas bien commencé la saison, mais on avait fini très fort. Je pense que l’équipe va faire pareil cette année. Ils vont progresser au fur et à mesure de l’année et ils seront encore parmi les meilleurs [dans la conférence Pac 12]. »
Comment pensez-vous trouver votre rôle dans cette rotation ?
« Je veux apporter mon intensité. J’apprends encore mon rôle en NBA. Je m’estime chanceux d’être dans une équipe que je considère comme un des bonnes équipes de la ligue. On a beaucoup de bons joueurs et on peut faire de belles choses. »
Sur quels aspects de votre jeu devez-vous progresser pour trouver davantage de temps de jeu ?
« Je pense surtout que je dois rester prêt à jouer, pour saisir mon opportunité. Je me sens prêt à jouer maintenant. Il s’agit désormais de prouver ce que je peux faire dès que j’aurai la chance d’être sur le terrain. »
Votre père Michael est une véritable star en France, je ne peux pas ne pas vous demander : quel est votre regard sur sa carrière à Limoges ?
« Je connais toute son histoire. J’étais là-bas avec lui, j’étais tout petit. J’ai vécu trois ans à Limoges. Je suis très fier de ce qu’il a accompli. C’était vraiment une super expérience. Je ne me souviens pas de tout car je n’étais encore qu’un gamin mais c’était une bonne période de ma vie. »
Vous n’aviez qu’un an quand il a remporté l’équivalent de l’Euroleague, on imagine que ça doit être un grand souvenir pour lui ?
« Oui, au moins, j’ai partagé un peu de ça avec lui. Je ne pouvais pas encore parler à l’époque mais je pouvais voir. C’est à ce moment-là que je suis tombé amoureux du basket. J’ai compris plus tard qu’il était une énorme star à Limoges. Et pour moi, c’était le signe que je devais travailler [pour arriver à ça aussi]. »
On sait que vous êtes allé à l’Université de Houston quand il y était aussi. Quelle est votre relation avec votre père ?
« J’ai une très bonne relation avec mon père. Il m’a toujours encouragé. Il était là avec moi pour me pousser à bosser à la salle. Il m’a énormément aidé à arriver là où j’en suis maintenant, c’est sûr. »
Propos recueillis à Portland