Cette année, les Suns ont pris l’habitude de titulariser quatre très jeunes joueurs : Marquese Chriss (19 ans), Devin Booker (20 ans), Alex Len et T.J. Warren (23 ans). Dans cette configuration, le cinquième joueur plus expérimenté est Eric Bledsoe, qui n’a que 26 ans. Un Bledsoe qui a déjà connu un cinq de jeunes pousses lorsqu’il évoluait à Los Angeles, aux côtés de Blake Griffin, Al-Farouq Aminu, Eric Gordon et DeAndre Jordan, tous sous les 23 ans à l’époque.
« Ça me rappelle cette époque mais je suis un vétéran maintenant, et c’est très différent pour moi » expliquait-il après la défaite à Philadelphie. « Au bout du compte, c’est du basket. Tout le monde a joué toute sa vie. Ce n’est pas si différent que ça. Les Sixers sont jeunes aussi et ils nous ont battus. »
Prenant très à coeur son rôle de jeune vétéran et de leader de la franchise, l’ancien Clipper ne retient ainsi que la défaite. Pourtant, l’essentiel est ailleurs quand on fait jouer des jeunes joueurs, comme le décrit Vinny Del Negro, coach de l’escouade inexpérimentée de LA en 2010.
« Quand vous avez trop de jeunes joueurs, c’est difficile car les erreurs vous perdent. Certains gars apprennent plus vite que d’autres. En tant que coach, vous essayer d’intégrer les jeunes, de tenter des paris en les laissant jouer malgré ces erreurs pour qu’ils apprennent. C’est un processus qui prend du temps. »
Les débuts du retour sur investissement ?
Et qui n’est pas toujours récompensé sur le long terme, les franchises n’ayant pas forcément les moyens de garder tout le monde. L’exemple récent des Warriors étant l’exception qui confirme la règle.
« Vous ne pouvez pas garder tous les jeunes joueurs » précise ainsi l’ancien coach des Clippers à AzCentral. « Est-ce que c’est facile pour la franchise ? Bien sûr que non. Le plus important c’est le développement du joueur. Voir les gars grandir sur la durée, devenir des joueurs de haut niveau, me fait dire qu’on a fait le bon choix. Les jeunes joueurs ont beaucoup de hauts et de bas. Plus on vieillit, plus on trouve des solutions pour éviter ça et aider l’équipe à gagner.
Devin Booker, potentiel le plus prometteur de l’Arizona, se range lui aussi derrière l’investissement que constituent ces paris.
« Ce n’est que du positif pour le futur » rappelle-t-il. « Tout le monde prend du galon. Tout le monde a une chance de jouer donc ça devrait nous servir. »