Comment une équipe avec neuf nouveaux joueurs et un nouveau staff technique peut-elle afficher à ce point les mêmes lacunes que celle qui, la saison passée, avait payé cher son incapacité à refroidir les coups de chaud adverses ? Frank Vogel se pose la question et ne trouve pas encore la réponse.
Le GM Rob Hennigan ne comprend pas non plus et les fans sont eux passés de la stupeur à la frustration, sifflant même leurs chouchous mercredi soir, chose rarissime au royaume de Disney. Embauché pour transformer la culture défensive de la franchise, Frank Vogel patauge. Dans la première mi-temps catastrophique face aux Wolves, le successeur de Scott Skiles a demandé cinq temps morts. En seulement 24 minutes. Cela ne lui était jamais arrivé en 438 matches en NBA.
« Si je savais quoi pointer du doigt, l’effet boule de neige s’arrêterait. Le problème c’est que je ne sais pas pourquoi nous ne réagissons pas », avoue-t-il.
À cinq reprises, il a cherché à mettre fin à une série en cours, sans jamais réussir à empêcher Minnesota de prendre 22 points d’avance dans le premier quart-temps, puis 30 points dans le deuxième. Comme la saison passée donc, le Magic baisse la tête quand l’adversaire donne le premier coup de bâton. Comme la saison passée, il se prend des bouillons aussi furtifs que fatals. Mais contrairement à la saison passée, la jeunesse et l’inexpérience ne sont plus des excuses.
Frank Vogel, Serge Ibaka, Bismack Biyombo, Jeff Green et D.J. Augustin ont été recrutés pour mettre fin à cette fâcheuse tendance masochiste. Mais après 8 matches, Orlando possède la 18e défense de la ligue aux points encaissés, la 28e au pourcentage de réussite adverse et continue de se manger des séries sans réagir.
Des premières mi-temps catastrophiques
Avant les Wolves, les Bulls en avaient déjà profité en prenant 17 points d’avance en première période puis 38 points dans la seconde. Dans les sept derniers matchs, Orlando a terminé six premières mi-temps avec plus de 10 points de retard, donnant l’impression de perdre le contrôle d’un match trop rapidement perdu.
« On ne peut plus continuer d’être 20 points derrière et de courir après l’adversaire. On veut maitriser le match de bout en bout. Pour l’instant, nous n’y arrivons pas mais je sais que nous allons trouver la solution », assure lui Aaron Gordon.
Nikola Vucevic est tout aussi contrarié.
« On perd par de gros écarts, c’est très frustrant. On ne joue pas comme nous le devrions, ce n’est pas agréable donc on doit réagir. Chacun doit être dans son rôle sans chercher à surjouer. »
Selon notre confrère Josh Robbins, du Orlando Sentinel, le problème de ce Magic new look, c’est qu’il ne l’est justement peut-être pas encore assez, new look. Les quatre « vétérans » – Vucevic, Payton, Gordon, Fournier – restent la base et pour lui seul « More Champagne » est un joueur efficace des deux côtés du terrain.