A deux minutes près, celles qui ont conclu le Game 7 des dernières finales, Harrison Barnes serait peut-être encore l’ailier des Warriors. Le meilleur scoreur des Mavs ne le saura jamais vraiment, mais ce dont il est certain, à quelques heures de retrouver l’Oracle Arena, c’est que la défaite inattendue a scellé un départ devenu inévitable.
« Il y a eu beaucoup d’émotion après ce dernier match. Beaucoup de gens étaient contrariés et frustrés, on venait de gâcher une avance de 3-1″ se souvient l’ancien protégé de Jerry West ». Je savais à ce moment là que la direction allait changer des choses et je n’ai pas été surpris quand, lors de mon entretien individuel de fin de saison, on m’a laissé comprendre qu’il y avait peu de chances que je reste ».
« A deux minutes près, c’était un vrai grand écart »
Avec son contrat de All-Star et 22,3 pts de moyenne (à 50,8% de réussite), le champion 2015 ne regrette pas la décision du front-office californien. Quand Andrew Bogut assure que n’importe quel GM de la ligue aurait aussi couru après Durant, Barnes lui parle d’une logique implacable: celle du business.
« Il ne faut pas être émotionnellement touché par les décisions de vos employeurs. Quand tu perds et qu’on te dit « merci mais on va prendre une autre direction », il faut encaisser et passer à autre chose » poursuit-il. « Avec le recul, quand je revois des images du Game 7 je me dis qu’à deux minutes près c’était une nouvelle parade ou un remerciement courtois pour mes bons et loyaux services. Un vrai grand écart. »
Au final, il était préférable d’être le plan A des Mavs qu’un plan B des Warriors.
« Si j’étais finalement resté à Golden State parce que KD avait décidé de ne pas venir, personne n’aurait vraiment cru que la franchise avait fait de moi une priorité. Il faut donc aller de l’avant et je suis heureux à Dallas. »