Après une saison et demie passée à l’Ouest, du côté de Dallas et de Sacramento, Rajon Rondo est de retour sur la côte Est. A Chicago, l’un de plus gros marchés de la NBA, et pour lui ça change beaucoup de choses…
« L’année dernière, j’ai atteint mes objectifs personnels, mais j’étais à Sacramento. Si j’avais été télévisé et à l’Est, je suis quasi certain que mon titre de meilleur passeur n’aurait pas été autant ignoré » regrette-t-il.
C’est vrai que les Kings n’étaient pas la franchise idéale pour se montrer auprès du grand public. D’autant qu’en dehors du terrain, les accrochages et les tensions se sont multipliés.
« Je ne dirais pas que c’était le chaos, mais c’est comme ça que les médias l’ont dépeint’ poursuit-il dans les colonnes de SLAM. « On avait des hauts et des bas, et on a traversé certaines situations. Publiquement, ça parlait de virer notre coach, puis de ne pas le virer. Il y a eu beaucoup de perturbations contre ce que nous voulions faire en tant qu’équipe. »
« Je ne vais pas faire quelque chose sans raison »
Globalement, Rondo doit se défaire de l’étiquette de « joueur compliqué à gérer », mais selon lui, il ne faut pas se fier à ce qu’on voit sur un terrain, et c’est valable pour d’anciens coéquipiers et lui-même.
« Ça dépend de la perception qu’on a d’un joueur, et on ne peut pas juste le juger en le voyant jouer 82 matches. Un gars peut avoir du tempérament pendant certains matches. Ce n’est pas quelqu’un qui dit « oui » à tout ce qu’on lui dit. Expliquez-moi, laissez-moi comprendre pourquoi on fait ça dans certaines situation. Je ne vais pas faire quelque chose sans raison, et ça doit avoir du sens. »
Pour Jason Kidd, qu’il a croisé en présaison, il n’y a aucun doute sur le sujet Rondo. C’est un très grand joueur.
« On colle des étiquettes à tout le monde, et elles ne sont pas faciles à effacer » estime le coach des Bucks. « L’idée qu’on ne peut pas shooter vous suit, que vous n’êtes pas facile à coacher aussi. C’est malheureux… Je pense que Rondo est l’un des meilleurs dans son domaine, mais qu’est-ce qui en ressort : Est-il facile à coacher ? C’est un joueur de basket, et ce qu’il fait est du haut niveau. C’est un champion, et il ne devrait pas y avoir d’interrogation sur lui. »