Un an après sa mort, Flip Saunders reste dans tous les esprits chez les Wolves

Si Minneapolis a le sourire à l’aube de cette nouvelle saison et que sur le papier, sa franchise a toutes ses chances de retrouver les playoffs 13 ans après sa dernière participation, c’est en grande partie grâce à Flip Saunders.

Emporté par un cancer le 25 octobre 2015, il est le grand architecte de cette équipe considérée comme l’une des plus prometteuses de la ligue : sur les 15 hommes actuellement sous contrat, Zach LaVine, Gorgui Dieng, Shabazz Muhammad, Karl-Anthony Towns et Tyus Jones par la draft, ainsi que Andrew Wiggins et Adreian Payne via des échanges, lui doivent leur place. Et lui en sont aujourd’hui très reconnaissants.

« Je pense beaucoup à lui » confie KAT au Star Tribune. « Je porte toujours un bracelet avec son nom à mon poignet. C’est quelque chose auquel je tiens énormément. Je sais qu’il est avec nous au quotidien, on essaye juste d’accomplir ce qu’il avait prévu pour nous. »

Accrochés aux souvenirs de leur mentor

Zach LaVine garde lui précieusement une petite pièce frappée d’un loup, offerte par le président à son arrivée, ainsi qu’un bout de papier qu’il lui avait donné le matin de la draft…

« Je l’ai toujours » affirme-t-il. « Il me disait que si j’étais encore disponible il me choisirait, et je suis vraiment reconnaissant pour ça. C’est juste à côté de la petite pièce qu’il nous avait donné, je garde tout ça. Il a assemblé une bonne partie de l’équipe, son noyau, donc il est toujours présent dans nos esprits et on essaye de garder ça vivant. On pense à lui tout le temps. »

Gorgui Dieng se souvient de son coté des heures supplémentaires passées à la salle et qui lui ont permis de progresser à vive allure après des débuts difficiles dans la ligue.

« J’étais super fatigué, mais il me poussait super fort » explique l’intérieur. « Il me disait : ‘Il faut y aller, si tu ne joues pas, il faut que tu sois en forme. Je me bats pour toi maintenant donc quand ton tour viendra, je veux que tu prouves que tu as ta place’. Il me préparait. J’ai le sentiment que je lui dois beaucoup de ce que je suis aujourd’hui : il m’a drafté, il m’a permis d’être ici, il s’est toujours battu pour moi. »

« Keep it alive »

Le Sénégalais pense lui aussi que l’empreinte de Flip Saunders sur l’équipe est indélébile.

« J’ai toujours pensé les choses de cette façon : je dis que c’est l’équipe de Flip » poursuit-il. « Il a construit le puzzle en allant chercher toutes les pièces. Il savait que le futur serait brillant. Il avait son propre plan, mais il faut toujours avoir faim et jouer dur, surtout pour lui. »

Et même si la page a été tournée avec l’arrivée de Tom Thibodeau et toutes les promesses qui l’accompagnent, personne n’oublie le seul coach qui ait offert des playoffs à Minneapolis de son histoire. Le leitmotiv « Keep it alive » est dans toutes les bouches, à commencer par celle d’Andrew Wiggins, le dernier gros pari de Flip Saunders.

« Dès qu’on met un pied au centre d’entraînement et qu’on joue avec l’uniforme des Timberwolves, on accomplit ce qu’il avait prévu » raconte l’ailier. « On garde ça vivant. Coach Thibodeau et tous les gens de la franchise font un super boulot avec ça. On ne peut pas remplacer Flip. Il a cru en moi plus que n’importe qui d’autre en NBA. Il m’a échangé avant que je ne joue mon premier match en NBA, pour la superstar de l’équipe. Ça veut dire beaucoup, ça veut dire qu’il croyait en ce que je pouvais devenir dans cette ligue, et je suis reconnaissant pour ça. »