Comme Kevin Durant, Andre Iguodala était à Stanford lundi pour une conférence de presse. A leurs côtés, le boss de la franchise, Joe Lacob, qui racontait des anecdotes sur les deux joueurs. Notamment une sur l’arrivée d’Iggy aux Warriors.
Le joueur est alors très courtisé, mais il opte pour les Warriors car il veut jouer avec Stephen Curry et Klay Thompson. Il n’en fait même pas une question d’argent, et demande juste aux Warriors de trouver un moyen de le faire venir.
« Lorsque vous en êtes à ce stade de votre carrière, vous cherchez un endroit où vous allez prendre du plaisir » s’est-il justifié. « J’ai dû murir très vite à Philadelphie, et c’était stressant d’aller à l’entraînement. Cela m’a aidé à grandir plus vite, et à comprendre les deux aspects du basket, sur et en dehors du terrain. Mais je n’étais pas heureux. Je ne prenais pas trop de plaisir à jouer, mais je donnais tout. »
En fait, Iguodala ne voulait pas se retrouver comme Jerry Rice, l’ancien receveur des 49ers.
« On voit beaucoup de sportifs, dans la biographie de Jerry Rice, dire que Jerry bossait vraiment. Mais il ne prenait pas de plaisir en jouant. C’était juste du boulot, du boulot, du boulot… Je suis passé par là pendant 8 ans à Philadelphie. Je bossais, bossais, mais je ne prenais pas de plaisir. »
Puis il a affronté les Warriors, et il a eu le coup de foudre.
« Jouer contre les Warriors en playoffs est intéressant. Quand vous jouez à l’extérieur, vous ressentez une certaine ambiance. Il y a une aura à l’Oracle Arena. Il y a quelque chose dans cette salle. Pourtant cette franchise n’a pas gagné beaucoup de titres mais il y a quelque chose, et j’aime y jouer. »
Enfin, il y a la composition de l’effectif. Comme Durant, « Iggy » avait envie de jouer ce type de basket, avec ces joueurs.
« On voit leur manière de jouer… En NBA, tout n’est qu’une question de confiance. Pour un sportif professionnel, tout n’est qu’une question de confiance. Ils ont tous du talent. Ils ont tous confiance en leur équipe. Je voyais Klay prendre des tirs, et lorsqu’il ratait son coach lui disait : « Super shoot ! ». Puis on voit Stephen faire des moves qui ne sont pas normaux… Bien sûr, plein de joueurs en NBA sont capables de les faire, mais leurs dirigeants et leur staff ne croient pas en eux, et vous n’êtes pas autorisés à les faire. Résultat, on ne saura jamais ce qu’ils valent… Mais lorsque vous voyez des joueurs évoluer avec cette confiance, vous vous dites qu’ici, ils aiment vraiment jouer au basket et qu’ils sont capables de jouer sur les points forts. »