Attendu au tournant, CJ McCollum doit surtout gagner en régularité

Après avoir tourné à près de 21 points de moyenne la saison passée, récoltant haut la main le trophée de meilleure progression de l’année, CJ McCollum aborde désormais la partie la plus dure : la saison de la confirmation.

Trophée quasiment maudit par le passé, celui de MIP ne semble pourtant pas porter atteinte à la confiance de l’arrière des Blazers. Aux côtés de Damian Lillard, McCollum semble imperturbable dans sa volonté de faire taire les critiques et prouver sa valeur.

« Les stars sont des stars car elles ont la régularité. Bien souvent, c’est la différence entre un titulaire et une star, entre un titulaire et un joueur de rotation », justifie Terry Stotts dans l’Oregonian. « Je ne pense pas qu’il doit être meilleur dans tel ou tel domaine. Son jeu doit juste évoluer. »

Raison n°1 expliquant la réussite de Rip City la saison passée, à la (bonne) surprise de nombreux observateurs, l’explosion de McCollum doit donc devenir une habitude pour les Blazers. Et le principal intéressé ne s’inquiète pas trop pour sa progression à venir ; il a déjà localisé plusieurs choses bien précises…

« Il y a encore beaucoup de domaines où je peux m’améliorer, offensivement et défensivement. Je peux être plus précis, mieux comprendre les schémas, mieux comprendre les concepts défensifs, les rotations. La défense sur le porteur du ballon avec l’écran qui vient, c’est aussi un point fondamental car il y a tellement de pick & roll en NBA. Je dois m’améliorer là-dessus aussi. »

Maintenir un haut niveau de performance, le plus dur en fait !

Ayant fait partie du groupe très select de 15 joueurs qui ont tourné à 20 points, 3 rebonds et 4 passes de moyenne par match la saison dernière, McCollum doit devenir la deuxième option fiable de Portland derrière Damian Lillard, son premier soutien.

« C’est marrant parce qu’on se demande quelle sera son évolution à partir de là, quel niveau supérieur il peut atteindre. Et on s’attend à ce qu’il marque plus de points ou qu’il fasse plus de passes. Mais l’étape supérieure pour lui, c’est de faire ce qu’il fait tout le temps. »

Et Dame de remettre les choses en contexte. Comme pour dégonfler la bulle de pression sur les épaules de son coéquipier.

« Les gens oublient combien c’est difficile de maintenir un haut niveau de performance, année après année. Dans son cas, il ne s’agit pas de faire beaucoup de choses en plus, il s’agit plutôt de réussir avec constance à marquer 22, 23 points, faire 5 passes et prendre 4 rebonds, tout en faisant gagner notre équipe. C’est difficile pour tout le monde de rester à ce niveau-là et de le reproduire d’une année sur l’autre. C’est ce qui l’attend désormais. »

Avec un match à 11 points et 5 passes face au Jazz pour sa rentrée, McCollum a été un peu trop maladroit (5/14 aux tirs) pour peser de tout son nouveau poids. Face à Phoenix, même constat avec un 6/19 aux tirs. Mais la victoire est au bout.