A Phoenix, les Suns ont tutoyé les sommets lorsqu’ils misaient sur l’attaque. Un jeu souvent spectaculaire et efficace qui leur a permis d’atteindre Les Finals au milieu des années 90 ou de pousser dans leurs derniers retranchements les Spurs et les Lakers dans les années 2000. Aujourd’hui, la franchise n’a toujours pas digéré l’après-Nash, et Earl Watson souhaite la relancer en reprenant les bases de leur son attaque.
On sait déjà qu’il va s’inspirer des Blazers en reprenant certains des systèmes conçus pour Damian Lillard et CJ McCollum, mais plus généralement, le successeur de Jeff Hornacek a donné les grandes tendances de sa stratégie. Elle se résume à dribbler moins et faire bouger la défense.
« C’est une mentalité en cinq points : passer ; pénétrer ; shooter ; ne pas garder le ballon et couper au panier. Couper au panier pour occuper la défense et garder le rythme. »
Comme tout ça est théorique, c’est le GM, Ryan McDonough, qui va plus loin dans les explications : « Je pense qu’on verra moins Eric Bledsoe et Brandon Knight dribbler en tête de raquette . On verra davantage les systèmes débuter à l’aile, dans les coins, et beaucoup d’actions avec des mouvements loin du ballon, sans dribbles… »
« La passe est plus importante que le dribble »
Le plus important, c’est de varier les attaques, et d’éviter ainsi d’être trop prévisible : « Les défenses NBA sont si bonnes et pointues » rappelle McDonough dans l’Arizona Republic. « A moins d’avoir un joueur vraiment unique, c’est difficile de commencer son attaque toujours de la même manière. »
Appelé à jouer le rôle de Lillard ou de McCollum à Phoenix, Brandon Knight est emballé par le projet.
« Plus vous avez de talent, plus vous avez d’options et plus ça va être ouvert » estime l’arrière des Suns. « On ne peut pas miser sur un joueur. J’ai joué dans des équipes où nous n’avions pas beaucoup d’options. On sait que certains joueurs ne peuvent pas faire certaines choses. Ça facilite le travail des défenses qui se concentrent sur un côté. Lorsque vous avez des menaces variées et des joueurs différents capables d’attaquer le cercle de plusieurs endroits du terrain, ça facilite le jeu des coéquipiers. C’est super comme sensation de savoir qu’on va partager la balle, la faire circuler… »
Pour Watson, ses joueurs doivent se mettre en tête que la passe est l’arme numéro 1.
« C’est pour insister sur le fait que la passe est plus importante que le dribble. Plus vite vous faites la passe, plus vite on peut faire des écrans. Eventuellement, on peut ensuite faire un pick-and-roll, mais ce n’est pas obligatoire. »