Décevant sous les feux des projecteurs, Brooklyn vante désormais le travail de l’ombre

Cet été, les Nets ont vécu une nouvelle intersaison de transition avec un changement de staff suite à l’arrivée de Sean Marks au poste de general manager, des départs de taille (Thaddeus Young, Jarrett Jack) et de nombreuses signatures intéressantes (Jeremy Lin, Luis Scola, Trevor Booker, Greivis Vasquez…). Néanmoins, l’effectif des Nets apparaît encore bien trop faible pour nourrir la moindre ambition et si l’ensemble des éléments de la franchise est conscient de l’ampleur de la tâche à venir, tous affirment qu’ils ont eu une chance s’ils compensent le manque de talent par la densité de travail.

« Nous voulons simplement gagner davantage, nous devons donc jouer plus dur. » analyse simplement Jeremy Lin auprès du New York Post. « Si la plupart des soirs, nous pouvons dire que nous étions l’équipe la plus dure, cela nous donnera la meilleure chance de gagner. À la fin, ce qui compte, c’est la dureté avec laquelle vous jouez. »

Toutes les composantes mobilisées très tôt cet été

Exalté par ce processus de reconstruction, Luis Scola suit le même raisonnement que son nouveau coéquipier. Pour l’Argentin, c’est à son équipe de faire en sorte de déjouer les pronostics, lesquels ne sont guère optimistes pour les Nets.

« On ne peut rien faire contre ça. » relativise Luis Scola, en faisant référence à la cote octroyée par le Westgate Superbook de Las Vegas (1000/1). « Nous devons travailler pour progresser et gagner des matchs. On ne peut rien faire d’autre que travailler chaque jour et à terme, cela changera la manière dont les gens nous voient. C’est à nous de gagner des matchs et ensuite, les gens commenceront à nous respecter plus. On ne peut pas commencer à parler de ce que l’on attend pour la suite. Nous devons le réaliser. Si nous agissons bien, les gens diront de bonnes choses sur nous. On ne peut pas demander aux gens d’annoncer des choses que nous n’avons pas encore faites. »

Très tôt, cet été, le nouveau staff mis en place par Kenny Atkinson a commencé à travailler avec l’équipe. Certains se sont même rendus en Croatie pour des sessions avec Bojan Bogdanovic et tous se sont mis à la disposition des joueurs. Ces derniers furent nombreux à participer à ces devoirs estivaux.

« Dans la plupart des franchises, ce n’est pas la majorité des joueurs qui commence à s’entraîner dès le début du mois d’août. » constate Joe Harris. « Début août, nous étions déjà onze joueurs à travailler. On ne voit pas ça ailleurs. La plupart des gars commencent généralement à traîner par là vers la fin du mois de septembre, donc le fait que nous étions nombreux très tôt démontre que les gars ont adhéré à la notion de développement et à ce que les coachs essayent de mettre en place. »

Très apprécié pour sa proximité avec les joueurs, Kenny Atkinson a donc rapidement imprimé sa patte sur la méthodologie de la franchise : « Il est bien plus sur le terrain que Lionel Hollins », se réjouit ainsi Chris McCullough. Si les belles paroles sont toujours de mise à l’aube d’une nouvelle saison, il semble bien que les Nets aient compris que leur salut passerait par un dur labeur.