Dans la carrière de Carmelo Anthony, Jim Boeheim aura été l’homme de tous les succès. Coach de Syracuse en 2003 quand Melo a remporté le titre NCAA, il fut l’assistant de Mike Krzyzewski lors des trois Jeux olympiques couronnés d’or pour l’ailier des Knicks.
Boeheim connaît donc parfaitement le joueur et l’homme. Il lui rend hommage après sa dernière olympiade de Rio.
« Carmelo a été le leader incontesté de notre équipe », déclare-t-il à Syracuse. « Il a fait un superbe boulot. C’est énorme pour lui car il a connu des années difficiles à New York. Il désirait cette expérience pour lui-même, pour être le leader, ce qui a semblé capital quand les autres anciens ont été soit blessés, soit absents. »
Si Kevin Durant a été le meilleur joueur de Team USA, surtout en phase finale, Melo a lui été le patron vocal.
« Dans les instants de doute, il a été la voix du vestiaire. Il a gardé le groupe soudé. Il y a avait tellement de nouveaux joueurs, qui ne jouaient pas parfois et c’était dur pour eux, mais ils sont restés unis. »
« Il est peu probable qu’il remporte le titre NBA »
Il ne manque désormais qu’un titre NBA à Melo pour réussir le triplé historique (champion NCAA, NBA et olympique), seulement réalisé par 7 joueurs dans l’histoire : Clyde Lovellette, Bill Russell, K.C. Jones, Jerry Lucas, Quinn Buckner, Michael Jordan et Magic Johnson.
Seulement, pour son ancien coach universitaire, Melo ne gagnera jamais la bague.
« Il est peu probable qu’il remporte le titre NBA. Il n’a jamais été dans une équipe qui avait une véritable chance de le faire. En tant que joueur, on ne peut que rendre son équipe plus forte chaque année. Denver n’a rien fait dans ce sens. Ils n’ont jamais battu les Lakers ou les Spurs, les champions de cette époque-là. »
N’est-ce pas, également, un peu la faute de Melo qui n’a jamais été le leader attendu, comme LeBron James ou Kobe Bryant ?
« Il a toujours rendu son équipe meilleure. C’est évident. Il suffit de regarder son CV : un titre NCAA et trois médailles d’or aux JO. C’est plutôt pas mal. »