Scott Brooks commente le choix de Kevin Durant, et compare John Wall et Russell Westbrook

Fraîchement débarqué à Washington, Scott Brooks aura pour objectif de ramener les Wizards en playoffs l’an prochain après un exercice 2015/16 pour le moins décevant. L’ancien coach du Thunder aurait pu recevoir l’aide inestimable de Kevin Durant pour accomplir cette mission mais l’ailier All-Star n’a pas étudié l’hypothèse de revenir à la maison alors qu’elle était évoquée depuis plusieurs années. Décevante ou emballante, sa décision de rejoindre Golden State a fait couler beaucoup d’encre mais Brooks fait partie de ceux qui la respectent avant tout.

« Tous les joueurs ont le droit d’être free agent, et ils ont mérité ce droit » rappelle-t-il dans lle podcast The Vertical. « Ils ont des contrats qui se terminent et des décisions à prendre. Kevin a été super avec moi pendant toutes ces années, et je pense avoir fait du bon boulot pour l’aider à être là où il en est aujourd’hui. J’ai beaucoup de respect pour lui, j’ai adoré être à ses côtés. J’aurais aimé être en face de lui et lui donner une chance d’écouter ce que j’avais à lui offrir, comme revenir chez lui, dans sa ville de naissance. Mais il a pris cette décision et je suis heureux qu’il soit heureux. Il a fait le choix qui était le meilleur pour lui. »

« Les « super team » ont toujours existé »

Et l’entraîneur de préciser que la venue de « KD » en Californie pour former une « super team » n’est pas un cas isolé dans l’histoire de la ligue, pas plus qu’une garantie de succès.

« Cette équipe, sur le papier, est l’une des meilleures de l’histoire du basket. Vont-ils gagner 73 matchs comme l’an passé ? Je ne sais pas. Mais cette équipe est presque inarrêtable. Ils sont dynamiques, généreux, ils peuvent switcher sur tous les postes en défense » rappelle-t-il. « Le truc avec internet, les réseaux sociaux, ce monde connecté, c’est qu’il y a ce concept de « super team ». Les Lakers était une « super team » avec Kareem, Magic, Cooper, Scott. Les Sixers avec Malone, Julius, Cheeks, Toney… Il y a eu beaucoup de super équipes. Ça a toujours existé. Ça ne garantit pas un titre, mais ça met en bonne position pour aller le chercher. »

Développer le potentiel de John Wall

L’argent destiné à « KD » est finalement allé dans le portefeuille d’un Bradley Beal qui a assuré à son nouvel entraîneur « qu’il ne s’était jamais senti aussi bien ». Côté superstar, le coach pourra compter sur John Wall, meneur de jeu explosif à gros potentiel, qu’il compte bien développer pour prendre une nouvelle dimension. Comme un certain Russell Westbrook…

« J’ai eu la chance de faire connaissance avec John ces deux derniers mois. Forcément j’adore Russell, ce qu’il est (…) C’est l’un, si ce n’est le, meilleur meneur de la ligue. Un super compétiteur, un bosseur sérieux. Et je vois les mêmes similarités chez John. Lui aussi adore le jeu « confie Brooks.

Pour prouver à quel point Wall est un accro au basket, Brooks raconte une anecdote sur un entraînement récent.

« Par exemple, on a eu un workout il y a quelques semaines à D.C., avec six joueurs : je n’en connaissais pas un seul. Et John savait d’où ils venaient, leurs stats, leurs particularités, leur expérience au lycée, en AAU… Il connaissait tout. Je l’ai regardé et je lui ai dit : « Il faut que tu aies une vie ! Tu ne fais rien d’autre que de regarder du basket toute la journée ? » Trois choses que je sais c’est qu’il aime le jeu, qu’il a d’énormes capacités, et qu’il est très competitif. Il y a une raison pour laquelle il est déjà trois fois All-Star à son âge. Il a une grosse marge de progression que j’ai hâte d’optimiser. »