La Summer League terminée, les franchises peuvent tirer un premier bilan sur les performances de leurs rookies. À Phoenix, où la jeunesse est reine, ils étaient trois sous les projecteurs du front office : Dragan Bender, Marquese Chriss et Tyler Ulis. Bilan ?
« Je pense que Dragan a surpris pas mal de monde par sa capacité à se déplacer latéralement » confie le General Manager Ryan McDonough au sujet de son quatrième choix de draft. « Il bouge vraiment bien ses pieds, il contient les dribbleurs. Je crois qu’il a fait quatre contres dans son dernier match, il a une envergure unique. »
Des points positifs à contrebalancer avec une maladresse digne des rookies les plus fougueux : 27.5% aux tirs, dont 9/34 derrière l’arc. Pas de quoi inquiéter le GM, qui sait que le grand saut du Bosnien sera plus long que pour d’autres.
« C’est le plus jeune joueur de la draft et même de la Summer League » rappelle McDonough à l’Arizona Central. « Il a du chemin à parcourir physiquement. Mais il suffit de regarder Alex Len et Archie Goodwin, et de constater combien Mike Elliot et notre staff ont été capables de transformer leur physique depuis qu’ils sont ici. On sait que ça va prendre un peu de temps avec Dragan et Marquese, mais on apprécie déjà ce qu’ils sont capables de faire. »
Ulis, ça glisse
Marquese Chriss justement, récupéré grâce au 8e choix des Kings, a lui aussi séduit ses fins observateurs par son potentiel physique en tournant presque en double double sur trois rencontres. Mais l’ancien joueur de Washington a également quelques réglages à faire au niveau des fautes commises (5.3 en moyenne), des pertes de balles (3.3) et de l’adresse avec 33% de réussite dont un 0/9 à 3-pts.
« Marquese est évidement explosif latéralement » poursuit le GM. « On le voit à chaque fois qu’il se fait oublier ou qu’il y a une mésentente, et qu’il est ouvert sous le panier. Il suffit de jeter la balle, il va l’attraper et la dunker. Ses qualités athlétiques sont incroyables. J’ai trouvé qu’il avait joué très dur aussi. Il y a un match au cours duquel il a été quatre ou cinq fois au sol. On avait peur qu’il ne se relève pas à un moment avec les chocs qu’il encaissait, mais il se relevait aussi vite. »
Sélectionné en 34e position, Tyler Ulis a été le grosse satisfaction du côté de l’Arizona. L’ancien joueur de Kentucky aux côtés de Karl-Anthony Towns et d’un Devin Booker qu’il retrouve aujourd’hui à Phoenix, a tourné à 14.5 points de moyenne à 41%, 6.3 passes et 2.8 interceptions. Le meneur de jeu a fait parler de lui pour un buzzer beater, mais les Suns sont sûrement les moins surpris par ses talents d’organisateurs sur le terrain. Et très contents que beaucoup d’équipes aient été frileuses le soir de la draft.
« Nous n’avons pas été surpris, contrairement à certains en NBA. On l’avait évalué bien plus haut que là où il s’est retrouvé, en début de second tour. Ce qu’il a fait nous a donné raison. Il accélère le jeu quand il veut jouer en transition. Il le ralentit quand il veut faire tourner l’horloge. C’est un menace défensive. Il touche beaucoup de ballon, il est toujours au bon endroit. »
Avec deux nouveaux intérieurs prometteurs, un meneur de jeu qui pourrait être le steal de la draft, les Suns ont un peu plus rempli leur réservoir de jeunes talents. Reste à savoir quand est-ce que les retours sur investissement vont tomber.