La quête de la cohésion : le plus grand défi de Team USA

L’Argentine, l’Espagne ou encore la France présentent à Rio des équipes composées de joueurs liés depuis longtemps. Ce n’est pas le cas de Team USA, régulièrement remaniée à cause des défections. À chaque grande compétition, il faut donc apprendre à jouer ensemble à vitesse grand V.

« Beaucoup d’autre sélections jouent ensemble depuis longtemps » constate Kyrie Irving pour NBC Sports. « Nous, nous avons les matchs de saison régulière, les playoffs bien sûr, et après nous rejoignons directement Team USA. Donc on doit apprendre à jouer ensemble plus rapidement que les autres équipes. »

Cette mise en route accélérée est néanmoins favorisée par la présence d’une « Select Team » de haut niveau et d’un staff qui, lui, ne bouge pas beaucoup. En tête de celui-ci, Mike Krzyzewski connaît la musique pour que la mayonnaise prenne le plus vite possible.

« Je ne suis pas sûr que ce soit un défi, mais plutôt une chance » précise « Coach K ». « Rassembler un tas de gars qui veulent faire de leur mieux et jouer pour leur pays, trouver une alchimie… Aujourd’hui était un très bon jour pour nous. On s’est beaucoup impliqué, les gars s’apprécient et sont très généreux. »

Une raquette impliquée, mais dans quelle mesure ?

Parmi les forces en présence, l’entraîneur de Team USA décerne un bon point au néophyte de la sélection, DeAndre Jordan, dont la présence sous les paniers pourrait être très précieuse au Brésil.

« DeAndre est incroyablement unique » s’enthousiasme son coach estival. « Premièrement, c’est un super coéquipier. Ensuite, il fait 2m13, il garde le ballon vivant en attaque, pose des écrans, et tout le monde adore jouer avec lui. Et puis, c’est un super athlète qui ne se contente pas de sauter mais qui bouge beaucoup latéralement, donc sa défense sur les écrans est vraiment importante. Il me rappelle un peu Chris Bosh à Pékin, il était vraiment présent, très athlétique et bougeait bien ses pieds. »

L’autre bon élève est DeMarcus Cousins. Rarement pris en considération par Team USA, les pivots pourraient cette année avoir un grand rôle à jouer.

« Cousins et Jordan savent bouger » abonde Kyle Lowry. « Ça va beaucoup nous aider qu’ils puissent sauter, bouger, rythmer leur jeu et qu’on puisse leur passer le ballon. C’est toujours un défi quand vous avez DJ qui traverse le terrain comme il le fait, c’est un problème pour les adversaires. »

Quelques ajustements à faire

L’un en attaque, l’autre en défense, les deux hommes proposeront une raquette lourde et dense qui pourrait avoir plus de temps de jeu que les précédentes. Globalement, c’est une équipe très athlétique qui va se présenter aux Jeux, et extrêmement difficile à déborder comme l’apprécie Kyrie Irving, lequel donne au passage l’éventuel cinq majeur aligné par coach K à Rio.

« Le basket, c’est marrant quand on fait des stops défensifs » explique-t-il. « On peut jouer librement ensuite. Moi, j’adore parce que je sais que lorsque je mets la pression sur le porteur du ballon, j’ai Kevin Durant, Klay Thompson, Paul George et DeMarcus Cousins derrière moi. »

Mais avant de voir l’équipe à son meilleur niveau, Coach K devra patienter : comme le rappelle Kyle Lowry, les automatismes au sein de la formation mettront quelques jours avant de se mettre en place.

« On doit faire des ajustements, on  joue tous différents types de basket en ce moment » affirme le meneur des Raptors. « Ça va prendre un peu de temps avant d’avoir une alchimie, vous n’allez pas voir celle d’une vraie saison mais on va tout donner pour ne faire qu’un. »