Vainqueurs du tournoi de l’été à Las Vegas, les Bulls reviennent à Chicago avec le sourire aux lèvres. Et parmi eux, Bobby Portis (2m11, 21 ans) est probablement le joueur le plus heureux de cette victoire.
Relégué sur le banc l’an passé derrière les Gasol, Mirotic, Noah et Gibson, le rookie sorti de la fac d’Arkansas s’est senti humilié. Mais, aujourd’hui, il vise carrément une place de titulaire !
« Je n’ai pas beaucoup joué l’an passé. » souffle Bobby sur NBPA.com. « Parfois, je parlais à ma mère et je voulais pleurer parce que je suis passé du meilleur joueur de la conférence SEC à un rôle de remplaçant au bout du banc. C’était une expérience très compliquée pour moi, mais en même temps, j’ai essayé de rester concentré et de continuer à travailler dur. Finalement, j’ai eu ma chance à la fin décembre et je l’ai saisie. Maintenant, la prochaine étape est de continuer à m’améliorer et devenir titulaire. »
La ligue d’été pour le capital confiance
Souvent sous côté, la ligue d’été est précisément utile aux joueurs pour retrouver leurs automatismes dans des situations de match. Le niveau de jeu n’est certes pas aussi fort qu’en saison régulière, et évidemment encore moins des playoffs, mais à l’image de Portis, les joueurs en manque de temps de jeu peuvent retrouver leur confiance. Un facteur importantissime au basket.
« Je suis très heureux de cette expérience car j’ai gagné beaucoup d’expérience. Jouer en ligue d’été a été énorme pour moi. Ma progression a pris un coup dans l’aile l’an passé quand je ne jouais pas, et parfois, je rentrais en jeu, mais je n’avais pas confiance en moi. Maintenant, je suis revenu au niveau de confiance que j’avais, voire mieux, en menant mon équipe. J’ai toujours été un leader. Après ces deux semaines, notre équipe s’est vraiment soudée. »
Et comment, après cet incroyable run à Vegas, avec deux fins de matchs assez folles en demi, mais surtout en finale face aux Wolves, les Bulls de Denzel Valentine ont réussi à décrocher la timbale. Pour Bobby Portis, la plage estivale de travail a également permis de remettre certains aspects de son jeu à niveau.
« A part pour l’attaque, la plus grande découverte l’an passé était ma défense. Tout le monde a critiqué ma défense, en disant que je ne pouvais pas contenir mon adversaire, ceci, cela… J’ai eu cette critique depuis le début. C’est ce que j’ai donc bossé le plus cet été : ma vitesse de déplacement latérale, la position de défense, tenir mon gars au poste bas. J’adore scorer et les phases offensives mais en même temps, je pense que ma défense était un gros point noir l’an passé. J’ai bien bossé tout ça cet été. »
Les Bulls basculent vers l’extérieur
Avec Cristiano Felicio, Jerian Grant (élu MVP de la finale) voire le nouveau Spencer Dinwiddie et donc Denzel Valentine, Portis a donc noué des liens forts à Vegas. Ces derniers seront particulièrement importants pour la suite de la saison, quand il faudra ajouter à l’équation une triplette de All Stars avec Jimmy Butler, Dwyane Wade et Rajon Rondo.
« Ça va énormément aider les intérieurs. Il y aura Wade d’un côté, Jimmy de l’autre. Et puis il y aura Rondo au milieu pour monter le ballon. Les intérieurs vont avoir la pression pour mettre leurs paniers du coup. »
La donne peut changer très rapidement en NBA. Oublié sur le banc l’an passé (18 minutes de temps de jeu tout de même) à cause d’un sacré bouchon sur les postes intérieurs, Bobby Portis semble aujourd’hui avoir la voie libre pour briller.
Les Bulls ont changé leur fusil d’épaule en rapatriant le vétéran Dwyane Wade et en devenant plus que jamais une équipe portée sur ses bases arrières. Concurrencé par Mirotic et Gibson, voire Lopez sous les panneaux, Portis a une bonne chance d’obtenir un temps de jeu largement en hausse. A hauteur de 17 points et 9 rebonds en ligue d’été, il a prouvé sa valeur.
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