Tim Duncan : « Je commençais à ne plus prendre de plaisir »

« Une chance, je ne vais pas mourir. Je commence juste un nouveau chapitre de ma vie

Deux jours après l’annonce de sa retraite, les messages d’adieux pour Tim Duncan ne cessent d’affluer. Fans, anciens joueurs, coaches : tout le microcosme de la NBA y va de son petit hommage.

La légende des Spurs a d’ailleurs tenu à remercier les fans de San Antonio dans une lettre partagée par ESPN. Puis il est sorti du silence avec une interview retransmise sur une plate-forme de streaming où il explique pourquoi il a décidé d’arrêter maintenant.

« Je commençais à ne plus prendre de plaisir, ce n’était plus aussi plaisant qu’avant. Et quand ce n’est plus plaisant, j’arrête. »

Il revient également sur les hommages de son ancien coéquipier Bruce Bowen et Gregg Popovich, son coach de toujours. Des messages qui l’ont vraiment touché.

« J’ai failli craquer après avoir vu ce dernier, » raconte TD. « Je ne m’attendais pas à ce genre de réaction, vraiment. C’est comme ça que je suis fait. Je savais que je ne voulais pas regarder ce qu’il se dirait. J’apprécie énormément ce qui se dit, mais je ne veux pas regarder. »

Parmi toutes les réactions, il y a celles de ceux qui le placent directement à la première place des postes 4 de l’histoire. Il ne fait presque aucun doute que c’est bien lui, mais pourtant, Tim Duncan garde encore son humilité légendaire.

« Je ne m’intéresse pas à ces histoires de classement » confie-t-il. « Je suis dans le débat, et ça me va très bien. Tout ça va au-delà de tout ce que j’avais espéré. C’est vraiment un honneur. »

Après quatre ans de fac’ à Wake Forest et 19 saisons passées sous le maillot des Spurs à sillonner le pays en quête de titres, Tim Duncan va enfin avoir le temps de prendre du recul.

« C’est ça qui est beau. Il n’y a rien d’écrit » avoue-t-il. « Pour la première fois depuis plus de vingt ans, je n’ai pas de script. Je n’ai pas à aller à un endroit précis, je n’ai pas quelque chose de précis à faire. Je vais pouvoir profiter de mes enfants, et avoir une petite vie. »

Une page se tourne en NBA. Surtout pour lui, l’homme aux cinq bagues, qui a marqué deux décennies pleines de sa classe. Mais le livre est loin d’être terminé pour Tim Duncan.

« C’était plaisant » conclut-il. « Le prochain chapitre sera plaisant aussi. J’ai vraiment apprécié ce parcours. J’ai apprécié les applaudissements, les sourires, l’ombre et la lumière, tout ce qui allait dans le package. Il n’y a pas de meilleur moyen que de vous remercier. »