Ultra médiatisé depuis son arrivée en NBA, Kyrie Irving aura attendu le Game 3 des Finals pour prouver qu’il peut jouer dans la classe des très grands. Blessé au genou la saison passée, le meneur des Cavs a compilé 30 points et 8 passes décisives, et donné le ton pour son équipe avec 16 points marqués rien que dans le premier quart-temps. Pour LeBron James, cette éclosion tardive est dû à l’absence d’un mentor en début de carrière.
Comme LeBron, il a dû se débrouiller tout seul
« Kyrie ne savait pas les efforts qu’il fallait faire pour atteindre ce stade de la compétition, » admet James. « Il est devenu un vrai leader, et il faut lui rendre hommage parce qu’il a énormément travaillé pour parvenir à hausser son niveau de jeu. Dans ma carrière, j’ai joué avec des All-Stars, avec des vétérans, avec des joueurs en devenir. Je n’ai pas eu la chance de pouvoir compter sur un mentor, un All-Star expérimenté, pendant mes premières saisons en NBA. Avoir à mes côtés quelqu’un qui m’apprenne à grandir. J’ai dû me débrouiller tout seul. »
Avant le retour de James à Cleveland, jamais Irving n’avait atteint les playoffs. Où en serait-il si le « King » n’était pas revenu sur ses terres ? Voila une question à laquelle « Uncle Drew » préfère ne pas penser.
« C’est comme ça, on ne va pas récrire l’histoire, » déclare Irving. « Je tiens à féliciter le travail de notre GM et de notre propriétaire ces deux dernières années, parce que c’est grâce à eux que l’on se trouve dans cette position. »
« Je n’explique pas ces tels écarts »
Les Cavs ont remporté le Game 3 avec un écart de 30 points après avoir perdu le Game 2 avec un déficit de 33 points. Le plus gros différentiel entre deux matchs des Finals de l’histoire, ni plus, ni moins. D’ailleurs, les raclées semblent s’enchaîner depuis le début des playoffs avec des « blowout » très fréquents : 20 matches avec un écart supérieur à 20 points.
« Je n’explique pas ces tels écarts » commente simplement Irving. « Cette saison, les runs sont plus gros que d’habitude. Au lieu d’avoir un 8-0, on a droit à un 17-0. A Golden State nous nous sommes rapidement retrouvés submergés. Lors du Game 3, c’est l’inverse qui s’est produit et ce n’est pas pour nous déplaire. »
Son adversaire direct, Stephen Curry, est dans le dur depuis le début des playoffs avec seulement 48 points marqués en trois matchs.
« Stephen Curry n’est pas au mieux, je vous l’accorde mais même quand il est en difficulté, il arrive toujours à faire le boulot et à réaliser de bonnes séries offensives. »
« Gagnons déjà à la maison »
L’équipe est maintenant remise sur de bons rails et il y aura à coup sûr un Game 5 en Californie. En cas de victoire vendredi, les Cavs s’offriraient un Game 6 à Cleveland jeudi prochain.
« Nous n’en sommes pas encore là, » tempère Irving. « Nous voulons d’abord gagner à la maison et ne pas mettre la charrue avant les boeufs. »
De retour à l’entraînement jeudi matin, Kevin Love a semblé en bonne forme et pourrait effectuer son retour vendredi lors du Game 4. Si jamais il venait à jouer, les spéculations vont bon train sur le rôle qui lui serait confié…
« Ce n’est pas mon job, » dit calmement Irving. « Je sais juste que c’est très dur d’être en finale et de ne pas la jouer. »
Un rôle de sixième homme avec pour mission d’apporter du scoring en sortie de banc pourrait être une option envisagée par le coach Tyronn Lue… Affaire à suivre.
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