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Skal Labissiere, le gamin de Port-au-Prince aux portes de son rêve NBA

skal-labissiereLa vie tient parfois à un fil, et dans le cas de Skal Labissiere, le fil était en fait un bureau. Construit en bois solide et épais par son père, Lesly. 

Sauvé par un bureau fait-maison

Le 12 janvier 2010, Skal et sa famille sont reclus dans leur appartement de Port-au-Prince, à Haïti, quand l’île subit un immense tremblement de terre qui fera 300 000 morts et plus de 300 000 blessés. Dans leur logis situé entre le Palais National et Pétion-ville (des quartiers plus huppés), les Labissiere s’en sortiront finalement avec quelques égratignures, après trois heures de souffrance sous les débris… et par la grâce de ce costaud mobilier fait-maison.

Alors âgé de 13 ans, le jeune Skal n’a qu’un rêve : rejoindre les Etats-Unis de l’autre côté du Golfe du Mexique. Et c’est au final cet immense malheur du tremblement de terre qui décidera ses parents d’accepter cette destinée.

« Mon père ne m’aurait jamais envoyé vivre chez des étrangers. Ce n’est pas comme si je vivais dans une mauvaise situation, » expliquait-il récemment pour Sports Illustrated.

Car, avec une maman directrice d’école et journaliste radio, et un père charpentier, la famille de Skal ne fait pas partie des plus malheureuses à Haïti. Mais voilà, ce séisme laisse un paysage dévasté. Et un deuxième tremblement de terre quelques jours plus tard finira même de détruire complètement l’école de Skal, qui vit alors dans une tente avec sa famille.

Approché par Pierre « Titanic » Valmera (son sobriquet provenant de ses pieds immenses), Skal parvient donc à convaincre ses parents, puis obtient un visa pour les USA. L’histoire est en marche.

Famille d’accueil, version Tennessee

Accueilli par Gerald Hamilton à Olive Branch, dans la banlieue de Memphis, Labissiere a rapidement fait parler de lui en étant élu MVP du Fab Frosh Camp à Atlanta en 2011. Il rejoint ensuite Lausanne Collegiate School, où Marc Gasol ou encore Cameron Payne sont passés avant lui. Avec des lettres de recruteurs de plus en plus nombreuses dans la boîte aux lettres, il explose de joie quand John Calipari débarque à un de ses matchs, en septembre 2014.

« J’ai la foi et il n’y a pas de mal à demander, » se souvient Skal. « Et littéralement, trois ou quatre semaines après, [Calipari] vient me voir pour mon premier match en tant que sophomore. Il m’a ensuite passé un coup de fil et m’a offert une bourse. »

Désormais lancé pour de bon, Skal Labissiere débarque à Lexington avec une réputation de phénomène physique. On dit que le gamin de Port-au-Prince possède une détente sèche de 1m17. Avec son envergure de plus de sept pieds, ses 2m13 et 98kg, il a de fait des prédispositions certaines pour la balle orange.

Dans la grande tradition du « one and done » de Kentucky, il est donc en passe de devenir professionnel. À 20 ans, l’intérieur haïtien n’a pas forcément impressionné par ses chiffres cette saison, tournant seulement à 7 points et 3 rebonds de moyenne en 16 minutes de jeu. Mais son potentiel fait saliver tous les scouts NBA.

« Le plus important, ce sont les workouts à mon avis, car ça permet de montrer mes qualités et montrer ce que je peux devenir plus tard, » assure-t-il sur HoopsHype. « Je pense avoir la plus grosse marge de progression de la draft. Dans deux ou trois ans, je pense que je serai le meilleur joueur de cette draft. Je bosse dur pour ça. »

Une année à Kentucky avant la NBA

Comparé à LaMarcus Aldridge pour sa mécanique de tir déjà excellente, Skal Labissiere veut devenir un très grand. Pour ça, il s’astreint régulièrement à des séances de travail lourdes à l’IMG Academy de Bradenton en Floride, où il se prépare actuellement.

« Mon tir extérieur est probablement mon meilleur atout. Je pense pouvoir défendre sur des gars plus petits. Je peux aussi jouer physique au poste bas. Je peux courir rapidement aussi, donc je pense pouvoir aider une équipe dès maintenant. Je ne suis pas tellement un leader qui parle beaucoup mais je pense pouvoir donner le bon exemple par mes actions. En NBA, ça sera difficile pour un jeune de toutes manières. Je peux mener par l’exemple, et en plus, j’aime bien qu’on me coache. »

Entre 2010 et 2106, Skal Labissiere a donc dû grandir vite. Pas encore retourné sur son île natale, il devrait néanmoins bientôt pouvoir se venger. La consécration de la draft NBA approche à grand pas. Et son pari de venir jouer aux Etats-Unis, échafaudé dans son imaginaire d’enfant à 13 ans, est bel et bien en train de devenir réalité.

En espérant que son entrée dans la Grande Ligue entraîne, à son tour (mais au figuré, n’est-ce pas !), un sacré tremblement de terre…

https://www.youtube.com/watch?v=3a1hmcvfwaE

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