De passage à Paris avant de retourner aux Etats-Unis préparer la saison prochaine, Damien Inglis a participé ce week-end à un tournoi organisé par la radio Générations à la Hoops Factory. L’occasion pour Basket USA de faire le point sur les objectifs personnels et collectifs du jeune joueur des Bucks.
Damien, vous avez connu une première saison blanche, puis cette année vous n’avez joué que vingt matches… Quel est l’objectif pour vous la saison prochaine ?
Prouver. Prouver. Montrer que je peux être dans cette ligue, que j’y ai ma place. J’ai super faim ! Il faut que je confirme ce que j’ai montré cette saison, c’est à moi de le faire et uniquement moi, et que je montre à mes coéquipiers qu’ils peuvent me faire confiance.
« Giannis sera MVP un jour »
Que manque-t-il aux Bucks pour franchir un palier ?
Du temps. Regardez les Warriors, ça a pris du temps ils n’ont pas gagné dès la première année. Nous sommes à la base, mais comme je l’ai déjà dit c’est difficile sans vétérans. Quand on gagne c’est super mais quand on perd il n’y a personne pour assumer et prendre la parole dans le vestiaire. Mais on a vraiment une bonne équipe de jeunes, il y a une super ambiance et j’ai confiance pour l’avenir.
Vous comparez les Bucks aux Warriors. Giannis Antetokounmpo est votre Stephen Curry ?
(Il réfléchit) Il sera MVP. Je ne sais pas quand, je ne sais pas comment, mais il le sera. Je le sais parce que je travaille avec lui et je vois ses progrès. De jour en jour, de semaine en semaine, il s’améliore, c’est impressionnant ! C’est le joueur contre lequel j’aime le plus jouer, car c’est un défi et qu’il est toujours à 100%. Il faut qu’il se construise, il est en train de bâtir son château.
Il manque peut-être quelques victoires aux Bucks pour que votre coéquipier obtienne plus de visibilité et de considération ? Comme DeMarcus Cousins à Sacramento par exemple ?
Oui voilà… C’est le même raisonnement. Même si Sacramento, ce n’est pas la même hype. Eux ils passent tout le temps à la télé, pas nous…
Quel est l’objectif justement pour vous l’année prochaine ? À mi-saison, vous parliez d’être dans le Top à l’Est.
(Il sourit) Oui ce top 4… Disons les playoffs, oui, forcément. On doit surtout confirmer les bonnes choses de la saison dernière. Mais le problème c’est qu’on a commencé avec dix défaites, ça nous a tout de suite plombés. L’année prochaine on ne doit surtout pas courir après un bilan négatif, pour avoir une chance d’atteindre les playoffs.
« Un joueur qui m’inspire ? Kawhi Leonard »
On voit en playoffs un petit chamboulement dans la hiérarchie en haut de la ligue. Warriors dans le dur, les Spurs éliminés… Ça vous surprend ?
Pas du tout ! Le Thunder et les Cavs sont deux très, très bonnes équipes. Le Thunder profite de l’explosion de Westbrook et mérite d’être là. Franchement, j’étais surpris pour les Spurs quand même… Mais le dernier carré était très fort cette année, et ça se joue sur des détails à ce niveau-là.
Trois questions rapides. Quel est le joueur dont vous vous inspirez dans la ligue ?
Kawhi (Leonard), pour son éthique de travail.
Quel est le joueur le plus sous-estimé des Bucks ?
Khris Middleton, il sait vraiment tout faire et joue juste.
Quelle est la ville où vous préférez vous déplacer en saison ?
J’aime bien San Francisco, c’est vraiment sympa.
Propos recueillis à Paris