Marco Belinelli : « Ettore Messina va nous apporter son expérience »

Passer des Spurs aux Kings est un vrai choc des cultures. Marco Belinelli pouvait s’y attendre, et il avait pris un risque en signant « chez les fous » de Sacramento. En attendant de retrouver les Kings, il a pu profiter de vacances anticipées et plus longues que d’habitude dans son loft de San Giovanni in Persiceto, le village familial à mi-chemin entre Bologne et Modène.

« C’est vraiment une chance de l’avoir en sélection »

Mais pas question de chômer ! Marco Belinelli est revenu au pays pour se préparer pour la prochaine grosse échéance sur son calendrier : le TQO de Turin avec sa Squadra Azzura. Du 5 au 11 juillet prochain, lui et ses coéquipiers joueront, devant leur public, une place pour les prochains JO de Rio. De quoi titiller le compétiteur…

« J’attends beaucoup du public, ce qui peut ajouter un peu de pression. Mais je me souviens encore du match qu’on a joué face à l’Espagne au Championnat d’Europe à Berlin l’année dernière. Il y avait tant de fans pour nous soutenir. C’est l’un des meilleurs souvenirs de ma vie. J’ai vraiment hâte de commencer le tournoi à Turin. »

Avec la nomination d’Ettore Messina à la tête de la sélection, Marco Belinelli retrouve une tête familière. Et cette perspective est loin de lui déplaire. Surtout quand on connaît le savoir-faire du maître italien.

« C’est un grand entraîneur qui a gagné partout où il est passé, » explique l’arrière dans la Gazzetta Dello Sport. « Je l’ai connu quand j’avais 15-16 ans à la Virtus [Bologne], et puis je l’ai retrouvé ensuite comme assistant-coach à San Antonio. Maintenant, c’est vraiment une chance qu’il soit l’entraîneur de l’équipe nationale. Je m’attends à une attitude différente de celle qu’il avait aux Spurs, mais je suis certain qu’il va nous apporter son expérience et la mentalité gagnante qui est ce dont nous avons besoin. »

Changement de coach aussi à Sacramento

Mais le chemin qui mène de Turin à Rio est semé d’embûches, avec la Croatie, la Grèce ou encore la Tunisie et le Mexique à éliminer du tournoi. Si l’effectif italien est au complet, avec Danilo Gallinari, Luigi Datome ou encore Alessandro Gentile, Marco Belinelli et son escouade auront largement leur chance.

Pour la suite en NBA, il préfère encore attendre avant de vraiment en parler. Et d’ailleurs, il n’en sait pas vraiment plus à l’heure actuelle.

« Je pense qu’il est possible d’apprendre, même dans des saisons difficiles comme celle-là. Ça m’a aidé à grandir aussi. » reprend le sniper des Kings. « Je viens de voir que [Dave] Joerger a été nommé coach. C’est bien, je pense qu’il peut bien faire. Ce changement sur le banc doit être un point de départ. Je veux gagner, et je veux le faire maintenant. Je suis encore lié aux Sacramento Kings et j’ai confiance en eux. Nous verrons ce qui se passera pendant l’été. En NBA, on ne sait jamais… »

Auteur d’une saison à 10 points, 2 rebonds, 2 passes (mais à 38% aux tirs, dont 31% à trois points), Marco Belinelli voudra montrer un autre visage avec sa sélection nationale. On sait que l’an passé pour l’EuroBasket, l’ancien Spur avait brillé (16 points, 4 rebonds, 4 passes). Il faudra aussi bien, voire mieux, pour voir Rio…