Peut-être est-ce la maturité, à 27 ans. Peut-être est-ce également l’influence positive de de Billy Donovan. C’est en tout cas lié, sans aucun doute, à cette saison compliquée en coulisses pour le Thunder qui a été privé de son assistant coach, Monty Williams, après la mort de sa femme dans un accident de voiture, puis qui a été frappé de plein fouet par le meurtre du frère de Dion Waiters.
Expliquant toute la saison qu’il était revenu au top, qu’il devait faire partie des discussions pour le trophée de MVP, Kevin Durant est désormais de retour en finale de conférence. Après sa saison tronquée à 27 matchs l’an passé, la superstar du Thunder profite de l’instant.
« Je veux profiter de chaque instant, de tout ce qui nous arrive sur ce parcours : bon et moins bon, » explique-t-il dans USA Today. « Cette saison a été particulière pour nous. Coach Williams n’est plus avec nous – il est une voix si importante dans le vestiaire, et puis le frère de Dion a été abattu. Et même le fait qu’on n’était même pas en playoffs l’an dernier. Il y a tellement d’émotions qu’on essaie de les extérioriser sur le terrain. On a bien utilisé le basket comme un refuge pour nous protéger du reste. On est nous-mêmes quand on est sur les planches. »
Parfois, ça peut déborder, comme sur cette expulsion lors du match 4 face à Dallas mais Kevin Durant est bien le guide émotionnel de son escouade pas épargnée par le sort cette année.
« On veut continuer à se battre et à avancer »
Plus introspectif et réservé que son copain Russell Westbrook, et c’est pour ça, disait-il dans un récent papier d’ESPN, que leur entente fonctionnait si bien, Kevin Durant est lentement mais sûrement revenu à son niveau de 2014. En playoffs en effet, l’ailier du Thunder est tout simplement le meilleur marqueur de la Ligue avec 27.4 points, plus 6 rebonds et 4 passes.
Alors qu’Oklahoma City s’apprête à défier les Warriors, contre lesquels ils ont échoués à trois reprises en saison régulière, KD n’a ni crainte ni formule tapageuse. Avec ses 36 points, 12 rebonds et 6 passes par match face à Golden State cette année (et aussi 6 balles perdues), il sait bien que son rôle sera déterminant pour faire vaciller le champion en titre.
« On est heureux d’être là où on en est. Mais on ne peut pas s’en satisfaire. On s’attendait à bien jouer en playoffs mais on sait aussi que ça allait être compliqué. On a passé deux séries, mais ce n’est pas ce qu’on veut. On veut continuer à se battre et à avancer, » conclut-il, philosophe. « On va jouer et s’inquiéter de ce qu’on peut contrôler. On se fiche de ce qu’on dit sur nous. Nous, on veut simplement se battre sur le terrain avec nos frères. »
Si beaucoup de spécialistes s’attendaient logiquement à un duel entre les deux meilleures équipes de l’année, Spurs et Warriors, en finale de conférence Ouest, le Thunder a encore joué son rôle préféré : celui de trouble-fêtes.
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