S’il a admis avoir pris beaucoup trop de tirs lors du Game 3 de la demi-finale de conférence face à San Antonio, Russell Westbrook a joué son jeu, basé sur l’agression permanente et la pénétration. Une constante que les Spurs utilisent contre lui, profitant de chaque tir raté pour partir le plus rapidement possible en contre-attaque, et se servir du fait que le meneur traîne derrière le cercle pour s’offrir des bonnes situations offensives.
« Ils ont été très efficaces en contre-attaque », admettait ainsi Billy Donovan. « Presque un quart de leurs points sont venus en contre-attaque. Il faut qu’on fasse un meilleur boulot. Il faut qu’on se replie mieux et qu’on se partage mieux le terrain ».
Si le coach prend soin de ne pas pointer du doigt son meneur, il admet quand même que les pénétrations ratées de Russell Westbrook sont un défi face aux Spurs, Tony Parker en ayant notamment souvent profité.
« On peut toujours arrêter le ballon et bien défendre, en attendant qu’il revienne. Je ne pense pas que ce soit un manque d’envie. Je pense que, d’une certaine façon, le fait qu’il attaque le cercle nous désavantage parfois. Mais il attaque le cercle. Parfois, il reste coincé sous le cercle ou au sol. Et alors ils peuvent attaquer à cinq contre quatre ».
Comme sur cette action où, se plaignant auprès des arbitres, Russell Westbrook manque sur le repli.
Andre Roberson compense… jusqu’à un certain point
Piégé par sa propre agressivité, laissant ses coéquipiers lutter face au surnombre des Spurs et surprenant toujours ses partenaires par des changements qui mettent en danger la défense, Russell Westbrook doit trouver l’équilibre entre agressivité et contrôle pour passer l’obstacle de San Antonio. De leur côté, ses camarades s’adaptent, Andre Roberson admettant qu’il ne peut plus trop aller au rebond offensif.
« Ça dépend de Russell. Quand il attaque, je dois être l’un des premiers à revenir et je ne peux pas aller à l’intérieur pour prendre le rebond. En fin de match, si on a besoin d’un stop ou d’un rebond important, j’y vais, c’est certain. C’est notre système ».
Un système qui l’oblige à compenser l’agressivité de son coéquipier.
« Russell est excellent pour attaquer, faire mal et créer le chaos dans la peinture. En contrepartie, il faut que quelqu’un se replie pour stopper le ballon parce que, parfois, il reste à terre. Ils essaient de jouer vite donc il faut arrêter le ballon et la contre-attaque. Ces accélérations pour nous prendre à la gorge, c’est leur réponse à l’agressivité de Russell vers le cercle. Il faut que je sois le leader défensif sur ces séquences, que j’arrête le ballon et que tout le monde se place correctement sur son joueur. Et ça m’éloigne du rebond ».