Luis Scola : « Kyle Lowry est l’âme de notre équipe, il représente tout pour nous »

30.6% de réussite. Depuis le début des playoffs, l’adresse de Kyle Lowry est en berne, et ce au plus mauvais moment de la saison. En huit matchs joués lors de ces phases finales, il n’a pas encore atteint la barre des 40% de réussite.

S’il apporte toujours sa pierre à l’édifice avec 7.6 passes décisives et 4.1 rebonds, les Raptors auront besoin de ses paniers s’ils veulent continuer leur parcours. Après avoir frôlé la défaite face à Indiana (4-3), ils ont déjà perdu l’avantage du terrain lors du Game 1 de la série face à Miami… et ce malgré un panier miraculeux de Kyle Lowry à la fin du temps réglementaire pour arracher la prolongation. Touché au coude au mois de mars, la blessure est aujourd’hui mentale.

Après la défaite du Game 1, Kyle Lowry a shooté seul. Pas pour travailler sa mécanique mais pour se vider la tête.

« Juste pour essayer de m’amuser, » déclare-t-il au Toronto Star. « Redevenir un enfant. »

Excellent tout au long de la saison, le voila désormais au pied du mur. Pour Luis Scola, son coéquipier et ami, cette mauvaise passe n’enlève en rien à Lowry ses qualités de leader et ce qu’il a accompli tout au long de la saison.

« Ça m’affecte beaucoup parce que c’est injuste, » déclare l’Argentin. « Cela ne devrait pas lui arriver, et j’espère vraiment que les choses vont s’arranger…. J’étais avec Kyle lorsqu’il était presque sortie de la rotation à Houston. Il venait de revenir de blessure et ne jouait presque pas. C’était sans doute le point le plus bas pour lui, après sa saison de rookie quand il s’est blessé. Et j’étais là. Je l’ai vu traverser les hauts et les bas. Ça lui est déjà arrivé par le passé. »

« Vous savez, parfois, il ne faut pas avoir peur de se regarder dans le miroir »

Kyle Lowry essaye tant bien que mal de rester positif mais c’est difficile quand on est en passe de devenir le pire shooteur de l’histoire des playoffs.

« Que puis-je faire d’autre ? » se demande-t-il. « Pourquoi changer et devenir ce que je ne suis pas ? Je suis toujours honnête avec les médias… sauf quand je suis blessé. Mais qu’est ce que je peux faire ? Je sais la pression que je me mets sur les épaules. Je sais que si je ne joue pas mieux, notre parcours s’arrêtera là. Je dois vivre avec ça. Je dois mieux jouer pour aider mon équipe à gagner ces matchs. »

Ses coéquipiers sont en tout cas autour de lui pour l’aider à surmonter ces moments compliqués.

« Vous savez, parfois, il ne faut pas avoir peur de se regarder dans le miroir » déclare DeMarre Carroll. « Il ne faut pas avoir peur d’assumer ses responsabilités. Il faut se dire, ‘Je suis le Kyle Lowry qui a joué 82 matchs au niveau All-Star.’ On peut tout lui dire pour l’encourager mais c’est à lui, Kyle le compétiteur, de regarder dans le miroir et dire, ‘Je suis Kyle Lowry’. »

Même son de cloche chez l’intérieur argentin.

« Son tir à l’air normal, » ajoute Luis Scola. « Le seul problème est son langage corporel. Il est abattu. Et il ne devrait pas l’être. Nous devons notre parcours à deux joueurs : lui et DeMar (DeRozan). Il est l’âme de notre équipe. Il représente tout pour nous. Peu importe s’il manque tous les tirs qu’il prend à partir de maintenant. Je perdrai avec lui. Je suis prêt à cela parce que c’est lui qui m’a mené à ce stade de la compétition. »

Pour les Raptors, il faudra réagir dès le Game 2 dans leur antre du Air Canada Centre. Une défaite signifierait pratiquement la fin pour les dinosaures…