Miracle à Toronto ! Longtemps dominés par des Pacers conquérants, les Raptors sont revenus de l’enfer dans le dernier quart-temps face à un adversaire complètement tétanisé pour l’emporter par 102-99. Portés par DeMar DeRozan (34 points) et Bismack Biyombo (16 rebonds), les hommes de Dwane Casey ont remonté un déficit de quinze points juste avant la fin du troisième quart-temps avant de prendre la tête grâce à un incroyable 23-2 face à des Pacers médusés.
Changement de cinq à Toronto
Après quatre matchs très disputés, Casey a pris la décision de lancer Patrick Patterson dans le cinq de départ pour les Raptors, en lieu et place d’un Luis Scola très décevant. George ouvre le score et les Pacers prennent rapidement les devants, profitant des nombreuses approximations de Toronto avec notamment quatre balles perdues pour le seul Jonas Valanciunas. Cela leur permet de jouer en transition et de s’offrir des paniers faciles. Après quatre minutes, les visiteurs mènent par 13-6. Si DeRozan semble très affûté et les Raptors reviennent à quatre longueurs (20-16). L’embellie est de courte durée et les Pacers repartent de plus belle avec un 16-4 pour finir le premier quart-temps. Outre George, George Hill et Solomon Hill font eux aussi preuve d’une adresse insolente et mettent sur orbite leur équipe : 35-20 après douze minutes de jeu.
Les Raptors entament le deuxième quart-temps par un 7-0 grâce à DeRozan et l’écart chute rapidement pour tomber à trois points (36-33). Mais encore une fois, George prend les choses en main pour les Pacers et redonne un nouvel élan à son équipe. C.J. Miles plante également une banderille à 3-points tandis que Ian Mahinmi, incertain avant le match mais finalement présent sur le terrain, s’impose dans la raquette. L’avance d’Indiana repasse au-delà de la barre des dix points et les Raptors semble revivre les démons de la saison passée avec un visage complètement différent en playoffs de celui affiché pendant toute la saison régulière. George inscrit un nouveau panier primé à 40 secondes de la pause, auquel Kyle Lowry, très discret jusqu’alors, répond dans la foulée. A la pause, Indiana vire en tête : 61-52.
Immense Paul George
Au retour des vestiaires, les Raptors restent en embuscade grâce à Patterson et DeRozan mais c’est bel et bien George qui est le patron sur le terrain avec 15 points rien que dans le troisième quart-temps. Myles Turner et son explosivité font mal aux Raptors dans la peinture. Peu à peu, l’écart se creuse à nouveau en faveur des Pacers pour culminer à quinze points (90-75).
A ce stade du match, Toronto semble dans les choux et l’Air Canada Centre, si bouillonnant en début de partie, ressemble à une cathédrale. Les Raptors jouent avec la peur au ventre et manque clairement de liant sur le terrain. Après 36 minutes de jeu, le score est de 90-77 pour Indiana après deux lancers-francs de Biyombo.
Biyombo le détonateur
C’est alors que le match va changer du tout au tout. Avec George sur le banc, les autres joueurs des Pacers ont pour mission d’assurer le jeu pendant quelques minutes mais Kyle Lowry et sa bande ne se gênent pas pour revenir au score. Frank Vogel, le coach d’Indiana, décide de jouer « small ball » alors que les Raptors comptent sur leur tour de contrôle, Biyombo, dans la peinture. Le géant congolais se balade dans la raquette et enchaîne les rebonds des deux côtés du terrain, offrant de nombreuses deuxième chances à ses coéquipiers. Les Pacers n’arrivent à rien en attaque et ne savent pas à quel saint se vouer pour marquer le moindre point. C’est un 21-2 que passent les Raptors à leur adversaire pour ouvrir le quatrième quart-temps pour passer de 90-77 à 98-92 !
Hill, un poil trop tard…
Un naufrage absolu pour des Pacers qui tenaient les Raptors en laisse. Malgré tout, tout reste jouable dans le « money time » et Turner puis Solomon Hill ramènent leur équipe à un point (100-99) à quelques secondes de la sirène finale. DeRozan redonne trois points d’avance à Toronto sur lancers-francs. Les Pacers ont la balle d’égalisation, mais Monta Ellis cafouillent la possession. Heureusement, la possession reste en faveur d’Indiana avec 2.7 secondes à jouer. Solomon Hill prend le dernier shoot et marque… une fraction de seconde trop tard.
Les Raptors l’emportent donc par 102-99 et mènent à présent par 3-2. Pour la première fois depuis l’histoire de la franchise, ils remportent un match de playoffs après avoir compté plus de dix points de retard et ils ont eu le mérite de ne jamais renoncer alors le niveau de jeu affiché pendant la majeure partie rencontre était pour le moins médiocre.
A l’inverse, c’est un énorme coup de massue sur la tête des Pacers qui avaient le match bien en main avant de s’effondrer. Paul George a été monumental (39 points, 8 passes décisives, 7 rebonds) mais les Raptors ont profité d’un court passage sur le banc pour amorcer leur révolte. Solomon Hill a entretenu l’espoir dans le money time à 3-points et a cru un instant avoir arracher la prolongation à la sirène mais son tir est intervenu un souffle trop tard. La victoire sera impérative vendredi soir lors du Game 6, faute de quoi la saison des Pacers sera terminée.
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