Avec 28 points, 8 rebonds, 5 passes, 1 contre et 1 interception de moyenne cette saison, avec un pourcentage de réussite effectif de 57%, Kevin Durant devrait être un candidat légitime au titre de MVP de la saison. Mais certains estiment même qu’il n’est pas le meilleur joueur dans sa propre équipe, notamment à cause de la série époustouflante de triple double de son acolyte, Russell Westbrook.
Il y a deux ans, Durant faisait pleurer la planète orange avec son discours poignant en hommage à sa maman, Wanda Pratt. Cette année, il n’est qu’une arrière-pensée dans le débat du meilleur joueur, derrière la domination outrageuse de Stephen Curry et des Warriors.
Sur la troisième marche du podium dans la conférence Ouest derrière les Warriors et les Spurs, le Thunder n’est pas non plus parmi les favoris au titre. La troupe de Billy Donovan n’est encore qu’un outsider. Une grosse cote. Un discours qui ne peut que déplaire à l’ami Kevin.
« Beaucoup de personnes me disent que je ne suis pas aussi critiqué que LeBron James ou qu’on ne parle pas de moi comme des autres stars. Mais je prends tout ça comme des critiques. » affirme KD. « Mon nom, même aujourd’hui, n’est plus dans le débat sur les meilleurs joueurs : les Curry, LeBron, Kawhi. Alors que je pense avoir déjà prouvé que j’en faisais partie. Si j’ai réussi un grand match, on me dit que c’est normal, que c’est ce que je suis censé faire. On ne parle pas beaucoup de mes performances. Mais je sais que beaucoup de gens ravalent leurs critiques cette année. »
Loin des yeux, loin du coeur
Obligé de voir les playoffs depuis son canapé la saison passée, Durant a pu pencher dans l’introspection à loisir. Mais la superstar du Thunder a surtout retenu que l’opinion publique brûle vite ses idoles d’hier. Loin des yeux, loin du coeur…
« Je savais que j’étais capable de revenir à mon niveau. Je savais que j’avais travaillé dur, et que j’avais mentalement progressé. C’était simplement une question de temps pour moi, de me réhabituer à l’aspect physique du jeu, de me réhabituer à jouer deux fois en deux soirs, ou de retrouver mes sensations face aux défenses physiques et aux joueurs spécialistes. » explique un Durant sûr de son fait sur ESPN. « Je n’allais pas laisser cette blessure me faire baisser d’un ton. Je savais que ça n’allait pas altérer mon jeu et mon approche du jeu. J’ai essayé de faire comme si elle n’était jamais arrivée. »
Actuellement sur une série de 64 matchs d’affilée à 20 points ou plus marqués à chaque match, Durant évolue dans les eaux cristallines que seul Michael Jordan a connues avant lui. C’était en 1991 !
Comme on l’écrivait récemment, tous les records sont relatifs. Tout est question de contexte, voire carrément de feeling, d’atomes crochus avec ces étoiles du jeu. Pour Kevin Durant, il ne s’agit plus maintenant de faire dans le sentiment néanmoins. Le garçon a 27 ans et une intersaison mouvementée qui l’attend cet été.
Comme il l’a fait tout cette saison, Kevin Durant a bien l’intention de prouver sur le terrain, par ses actions, qu’il est revenu parmi les tous meilleurs du monde. Et quelle meilleure scène que celle des playoffs NBA pour prouver sa vraie valeur !
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