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Golden State, le « Google de la NBA »

NBA: Playoffs-Cleveland Cavaliers at Golden State WarriorsCes dernières années, les milliardaires à la tête de fonds d’investissement se sont mis à parier sur la NBA. C’est ainsi que les Celtics, les Pistons, les Bucks, les Sixers ou encore les Hawks ont été rachetés, des ingénieurs qui ont amassé des millions dans la Silicon Valley faisant également le même choix avec les Kings ou encore les Grizzlies.

À la croisée de l’esprit capitaliste des fonds d’investissement et innovant de la Silicon Valley, on retrouve les Warriors. Rachetée en 2010 par le duo Joe Lacob – Peter Gruber, la franchise de la Baie a ainsi misé sur des pratiques managériales nouvelles, basées sur ce qui peut se faire dans les entreprises de pointe de la région. Décisions collégiales, autoévaluation permanente, ouverture à toutes les idées… L’habituel système pyramidal a été mis au placard.

Des propriétaires qui veulent imposer leur vision sportive…

« Ces gens [les propriétaires] ont eu beaucoup de succès dans tout ce qu’ils ont fait », explique Jerry West, consultant pour la franchise après avoir construit deux dynasties aux Lakers. « Mais gérer une équipe sportive est très différent de ce qu’ils ont pu faire jusque-là ».

Dans un passionnant article du New York Times, « The Logo » se rappelle ainsi que Jerry Buss avait plusieurs fois failli faire exploser les Lakers de l’époque Showtime et qu’il avait dû batailler pour éviter la catastrophe.

« Jerry Buss était un innovateur qui pensait que le basket devait avoir le prestige d’un show de Broadway. Du plaisir ! De l’amusement ! Mais qu’est-ce qui rendait ça possible ? Gagner de la manière dont on le faisait. Magic Johnson jouait avec une joie que tout le monde pouvait voir et il avait peut-être le plus grand joueur de l’histoire, Kareem Abdul-Jabbar, avec lui. Il avait aussi James Worthy. Nous avions sept joueurs qui pouvaient être All-Star. Et Jerry Buss n’avait rien à voir avec ça ».

Surtout que ses idées n’étaient pas toujours les meilleures…

« Vous n’imaginez pas certaines des choses qu’il voulait faire », continue Jerry West, qui explique avoir une fois menacé de démissionner si Jerry Buss envoyait James Worthy à Dallas en échange de Mark Aguirre et Roy Tarpley, comme il souhaitait le faire. « Je suis rentré chez moi et j’ai dit à ma femme que j’allais probablement perdre mon boulot mais que je ne pouvais pas laisser un truc pareil se faire ».

…à des décisions prises en commun

Finalement, le propriétaire a fait machine arrière et James Worthy a pu finir sa carrière aux Lakers. Chez les Warriors, l’atmosphère est très différente et l’une des premières modifications apportées par Joe Lacob a été d’impliquer les actionnaires minoritaires du club, leur permettant de venir lui parler avant chaque rencontre.

Dans une salle de l’Oracle Arena appelé le « Bridge Club », des chefs d’entreprise de la Silicon Valley se réunissent désormais dans une pièce qui n’était réservée qu’aux proches et à la famille de Chris Cohan, l’ancien propriétaire. Joe Lacob tient à écouter les conseils et les avis de ceux qui se sont aussi engagés dans le club, et dont les compétences peuvent être utiles, à l’image de John Burbank, président de Passport Capital, une société d’investissements dont le modèle repose sur des modèles mathématiques… et dont les Warriors se servent pour évaluer un joueur qui les intéresse.

« L’idée est de créer une atmosphère où tout le monde a une voix, où on sait qu’on fait partie du projet. Une chose que je n’ai pas aimé en tant qu’actionnaire des Celtics [entre 2006 et 2010], c’est que je ne savais pas si j’étais écouté », explique Joe Lacob. « Je voulais être sûr que lorsque je serai à la tête de tout ça, tout le monde serait entendu ».

L’écoute, c’est d’ailleurs la grande force de Joe Lacob.

« Je suis un professionnel dans l’écoute des autres. Il y a énormément de gens très intelligents dans ce monde et je ne suis pas le plus intelligent. Je suis juste un intégrateur. La NBA, ce n’est pas le monde extérieur. Je peux faire ce que je veux mais ce n’est pas comme ça qu’on traite les gens ».

L’habitude du risque dans la Silicon Valley

En prolongeant Stephen Curry alors qu’il enchaînait les blessures, en échangeant Monta Ellis pour récupérer Andrew Bogut, en engageant Bob Myers comme GM alors que ce dernier était agent et n’avait jamais occupé un tel poste, ou en remplaçant Mark Jackson par Steve Kerr, qui n’avait jamais entraîné, Joe Lacob et ses conseillers ont pris des risques qui ont souvent payé. Une habitude pour le propriétaire, dont les années à Kleiner Perkins lui ont appris à repérer les idées intéressantes.

L’entreprise a ainsi permis à Google, Electronic Arts ou Amazon.com de se développer en leur offrant des fonds à leurs débuts. D’ailleurs, chez les Warriors, on cultive cet esprit digne de la Silicon Valley.

« On traverse les locaux et il y a de la jeunesse, de l’enthousiasme », confie Gib Arnold, ancien coach d’Hawaï qui a observé le club l’an dernier. « C’est le Google de la NBA ».

Car comme chez le géant américain, les idées nouvelles sont toujours les bienvenues, qu’elles viennent de Jerry West, des actionnaires minoritaires… ou de l’assistant vidéo. Lors des dernières Finals, c’est en effet sur les conseils du jeune Nick U’Ren que Steve Kerr a décidé de titulariser Andre Iguodala à la place d’Andrew Bogut, permettant aux Warriors de changer la dynamique alors qu’ils étaient menés 2-1.

« J’ai joué pour neuf clubs différents et je n’ai jamais vu un truc pareil », explique Shaun Livingston. « L’idée ne venait même pas d’un assistant coach, c’était quelqu’un qui s’occupait de la vidéo. Steve Kerr l’a écouté et il l’a fait. Les portes sont grandes ouvertes ici. Les idées sont discutées librement. Une bonne idée peut venir de n’importe où mais ce genre de philosophie doit venir d’en haut ».

De quoi rendre Joe Lacob très optimiste pour l’avenir.

« Nous détruisons les autres équipes sur le terrain et ça va durer des années, étant donné la façon dont nous avons construit cette équipe. Nous sommes largement devant la grande majorité des autres franchises en termes de structure, de planification et dans notre façon d’aborder les choses. Nous allons être difficiles à gérer pour la NBA pendant très longtemps ».

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