Ray Allen (32 pts) et Rajon Rondo (triple double) donnent la main aux Celtics

Avec un Ray Allen chaud comme la braise et impérial à 3-pts et un Rajon Rondo auteur d’un triple double tout en facilité, les Celtics pouvaient-ils perdre ce Game 2 ?

Ils auraient très bien pu si Kobe Bryant, pourtant dans un jour moyen et dominé par Allen, n’avait pas été accablé par les fautes et si Lamar Odom avait dominé la raquette un peu plus longtemps. Mais avec une défense retrouvée et enfin des rebonds en leur faveur, les Celtics s’imposent 103-94 pour prendre l’avantage du terrain dans ces NBA Finals 2010.

Première mi-temps : un serial shooter nommé Ray Allen

Au bout de trois minutes de jeu, on se dit qu’on va assister au même match que le Game 1 : des rebonds pour les Lakers, des fautes pour les Celtics et déjà 7-2 pour les Lakers. Mais avec un jeu bien plus rythmé et, pour le moment, moins haché par les fautes. C’est serré, c’est physique et déjà, Rajon Rondo et Ray Allen permettent aux C’s de garder le contact.

Des visiteurs qui passent devant à la faveur de 2 paniers à 3-pts consécutifs d’Allen : le début d’un festival historique. Les Lakers dominent le jeu intérieur jusqu’au remplacement de Garnett par Rasheed Wallace. Ce dernier écarte la défense des Lakers, plante à 3-pts et pendant ce temps, Kobe Bryant est embêté par la défense d’Allen. Il force ses mouvements ou s’efface, on le sent contrarié. Tout le contraire de Rondo qui profite de la vitesse du jeu et des espaces fournis pour scorer et distribuer. Les Celtics mènent 29-22 à la fin du premier quart-temps.

La défense des Celtics est bien mieux en place qu’au Game 1 : Allen domine Bryant, Pierce domine Artest et le Sheed contrôle la raquette. Rondo repart à 100 à l’heure avec de supers moves et de supers passes dont profite un Allen chaud comme la braise. 10 pts dans le premier quart et 17 dans le deuxième avec un 5/6 hallucinant à 3-pts. Les C’s prennent 10 points d’avance (36-26, 9 min à jouer). Les intérieurs des Lakers sont muselés, leurs extérieurs frustrés.

La 3e faute de Garnett profite à Wallace au détriment des Lakers qui s’empêtrent face à lui. Pendant ce temps Ray Allen est en train de marquer l’histoire avec son adresse à 3-pts. 42-28 puis l’écart redescend grâce à des lancers-francs. Allen vraiment impérial car en même temps il musèle Bryant qu’on sent forcer et fulminer. Les rebonds vont aux verts qui peuvent du coup attaquer et contre-attaquer.

Kobe apparaît en deuxième partie de quart-temps mais est stoppé dans son élan par une faute offensive (3e) au moment où il allait marquer un And1. Ray Allen replante à 3-pts, ce qui fait 52-39 avec 2’35 à jouer. C’est le moment où Gasol se réveille : sur un And1 et un contre. Allen loupe enfin un 3-pts et Kobe revient dans les derniers instants pour 2 interceptions et un 3-pts.
A la mi-temps, les Celtics mènent de 6 points 54-48.

Deuxième mi-temps : l’espoir déçu des Lakers

Les Lakers reviennent le mors au dent et font faire des fautes aux Celtics. Kobe marque en pénétration puis Gasol au poste bas : les Lakers passent devant 57-56, ils viennent de passer un 16-2 à leurs visiteurs. Garnett est vraiment le problème des C’s qui se font dominer avec lui sur le terrain. Gasol et surtout Bynum se régalent !

Mais Kobe Bryant prend une 4e faute sévère qui remet tout à plat. Ce ne sera pas le seul « problème » de KB24 avec l’arbitrage ce soir. Il s’énerve et sort quelque peu du match. Le Sheed revient et remet de l’ordre dans la raquette pendant qu’à l’extérieur, Allen marque son 8e panier à 3-pts : il entre dans l’histoire avec un record pour des Finals !
Les défenses se resserrent, on a droit à un festival de shoots forcés qui ne rentrent pas mais une ombre se dégage de tout ça : celle de Rajon Rondo. Le meneur vert s’approche sans bruit du triple double tellement il est partout à la fois. Il organise à merveille le jeu des Celtics qui se sont accrochés : 72-72 à l’entrée du dernier quart.

Bynum et Gasol, énormes quand même, permettent aux Lakers de repartir du bon pied. Mais Kobe prend une 5e faute (sévère encore) alors que les arbitres ne sifflent rien ou presque sur lui. Davis donne du fil à retordre aux intérieurs de LA, Sheed est toujours au top mais le jeu s’équilibre.
Nate Robinson, entré à la place de Rondo, se joue de Farmar pour marquer 5 pts consécutifs et relancer son meneur titulaire dans de bonnes conditions. KB obtient un And1 et semble se réveiller, être plus agressif mais c’est bien Rondo qui fait mal aux Lakers, d’autant que ni Kobe ni Artest ne peuvent défendre normalement à cause des fautes. Paul Pierce est un énorme travailleur de l’ombre qui musèle Artest et ouvre la voie du panier à son meneur.

A l’entrée du money time, des trois dernières minutes, le score est de 91-90 en faveur des C’s. Et Rondo le fait passer à 95-90, accompagné d’une bonne séquence de Garnett (de l’inédit) et de Perkins. Le vent est très favorable aux Lakers qui ne peuvent que constater que tout va à leur encontre. Le sens de la balle comme celui des coups de sifflets. Et un dernier 3-pts de Kobe Bryant n’y change rien, les Lakers n’ont pu empêcher les Celtics de réaliser l’exploit et de s’imposer 103-94 et de prendre l’avantage du terrain.

Prochain match : mardi soir à Boston.