Blazers – Sixers : CJ McCollum évite le pire

Le clutch n’a pas le monopole d’un numéro aux Blazers, le 0 ou le 3, c’est pareil. Quand Damian Lillard n’est pas dans le coup, C.J McCollum (25 pts, 5 passes, 5 steals) endosse le costard du sauveur. Après un quatrième quart-temps manqué, Portland s’en sort face aux Sixers sur un 2+1 de son arrière à 7 secondes du terme (108-105). Avec un Al-Farouq Aminu en mode « career high », Rip City conserve sa 6e place mais confirme son coup de moins bien depuis plusieurs matches.

Chassez le naturel, il revient au galop. Et le naturel au Moda Center pour les Blazers c’est de donner le bâton pour se faire battre et aider la victime à terre à se relever. La main se tend généralement dans le troisième quart-temps, mais pas cette fois. C’est dans le dernier quart que Rip City s’est trouée pour gâcher une avance de 16 pts construite dans les 12 minutes précédentes.

La panne est arrivée soudainement, presque par inadvertance. Le premier duel entre les deux équipes à Philly avait pourtant prévenu Portland, les Sixers pouvaient les pousser à bout et jouer avec leurs nerfs. À 9 minutes de la fin, il fallait quand même être un fan sacrément optimiste pour croire que Philly arriverait à pousser Rip City dans ses retranchements.

Il a fallu un 13-0 conclu par un tir primé d’Hollis Thompson (17 pts, 5/11 derrière l’arc) pour que le Moda Center s’inquiète d’une défaite embarrassante. Malgré son 41% de réussite et un coupable 10/38 à 7m25, Philly reste en vie après avoir été logiquement mené tout le match.

Philadelphie tout proche d’une 10e victoire

Même après un 2+1 de McCollum suivi d’un tir primé de Lillard dans la foulée d’une balle perdue des Sixers n’auront pas suffi aux hôtes pour terminer en roue libre, à deux minutes de la fin. Pourtant, à 45 secondes de la fin après un lancer de Mo Harkless (16 pts, 8 rbds), Ish Smith remettait les compteurs à zéro à 23 secondes du baisser de rideau.

La scène était tapissée pour McCollum. Le probable futur Most Improved Player ne s’est pas fait prier pour justifier sa réputation : un 2+1 des familles. Il montre ses muscles au public, et il peut car il en fallait pour se débarrasser de toute la défense de Philly. L’affaire sera vraiment pliée après des lancers ratés de Jerami Grant.

Avec six joueurs en double-figure, Philly a rêvé des prolongations et d’une 10e victoire, celle-ci de prestige. Elle est passée près. La faute à Damian Lillard (6/20), un peu ; à un banc moins productif que d’habitude, beaucoup. Et surtout à un relâchement auquel Terry Stotts aura peu goûté, même avec l’alibi de la fatigue en filigrane.

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