« On a du mal à enchainer les matchs au niveau de l’investissement. » nous confiait hier soir Clint Capela à Oakland. Le jeune intérieur helvète confirme que les Rockets n’arrivent toujours pas à trouver leur rythme de croisière dans cette saison compliquée.
Le bilan très mitigé de son remplaçant, JB Bickerstaff, ne le consolera pas mais, invité exceptionnel sur le plateau de TNT hier soir, Kevin McHale est revenu sur les circonstances de son licenciement surprise, après 11 matchs de saison régulière seulement.
« J’ai été cueilli à froid. » a-t-il avoué sans détour. « On sortait d’un camp d’entraînement déjà très compliqué. Dwight [Howard] ne pouvait pas enchaîner deux entrainements de suite et on savait qu’il ne pourrait pas non plus jouer les back-to-back avant le mois de décembre. James s’était fait mal à la cheville et il est arrivé un peu en surpoids. On ne jouait vraiment pas bien. J’ai prévenu l’équipe à la fin du camp d’entraînement qu’on était encore à six semaines de pouvoir commencer à développer notre cohésion collective. On a connu un début de saison très difficile. Et un matin, je suis arrivé, on m’a dit, tu es viré ! »
« Je n’avais jamais vécu ce type de situation »
Ecorchant au passage le barbu, qui était donc un peu bedonnant, McHale a surtout été sidéré du peu de considération de ses dirigeants pour son parcours récent à la tête de l’équipe. Finaliste de conférence quelques mois avant, ce n’est quand même pas rien…
« Je n’avais jamais vécu cette situation où je n’arrivais pas à motiver mes joueurs, à faire fonctionner l’équipe, à gagner des matchs… On ne jouait pas bien. Je suis le premier à le reconnaître. Mais c’était tellement rapide. Après onze matchs ! » reprend McHale. « Je pensais bien que d’avoir été en finale de conférence me donnerait plus de temps. Mais non… On avait pourtant gagné 56 matchs la saison dernière, et puis avait atteint la finale de conférence. Avec la même équipe. Pour la grande majorité. »
Eh oui, mais ainsi va la NBA de nos jours. Il faut des résultats. Et si les joueurs commencent à ne plus croire en leur coach, ça devient mission impossible. Pour information, sachez de fait que, depuis la saison 2012-13, seuls sept entraîneurs sont toujours en place : Randy Wittman, Dwane Casey, Erik Spoelstra, Frank Vogel, Rick Carlisle, Terry Stotts et bien sûr Gregg Popovich.