Portland – Charlotte : des retrouvailles manquées pour Nicolas Batum

Blessé à nouveau au pied, Nicolas Batum n’a pas retrouvé ses jambes de décembre et se troue méchamment pour son retour à Portland : 1 sur 11 aux tirs et 5 balles perdues. Charlotte a entamé un embryon de come-back trop tardif dans le dernier quart-temps. Successeur de Batum à l’aile, Al-Farouq Aminu (17 pts, 12 rbds) a bien complété le duo Lillard-Crabbe (42 pts). C’est le 7e succès (109-91) des Blazers en neuf matches.

Kidd-Gilchrist is back !

Quatorze changements de leader en 24 minutes de temps de jeu ? Sur le papier, l’incertitude et l’équilibre de la première mi-temps l’auraient presque rendue palpitante si sur le parquet, elle n’avait pas été plutôt ennuyeuse et brouillonne. Quelques éclairs des Splash de Rip City, au drive ou au dunk, un coup de chaud d’Allen Crabbe, les cassages de cheville de Kemba Walker (12 pts en 17 minutes) et fermez la boutique, plus rien à voir. Pas de quoi se taper le popotin par terre.

Avec Michael Kidd-Gilchrist de retour dans le cinq, Charlotte est bien rentrée dans le match grâce à son 5/8 derrière l’arc en premier quart-temps. Avec 6 passes et 2 balles perdues, les Hornets confirment leur solidité collective pendant que les Blazers confondent vitesse et précipitation. C.J McCollum rate tout ce qu’il entreprend dans le premier quart mais c’est son tir primé en début de deuxième quart qui instigue un bon passage de Rip City. Portland retrouve une fluidité dans son jeu et Terry Stotts continue de capitaliser sur la qualité de passe de Mason Plumlee.

Batum, le revenant fantomatique

Avec un 12/22 aux tirs et un ratio passe-balle perdue de +9, les Blazers virent en tête à la pause (50-45). Si Damian Lillard fête alors ses retrouvailles avec Nico Batum par un 2+1 en déséquilibre sur la tronche de son ancien coéquipier, le Français (1/6, 3 balles perdues) lui est loin de ses 33 pts du match aller en Caroline du Nord. Ridicules mercredi à Salt Lake City, les Frelons replongent dans une apathie offensive (8 ballons perdus en 12 min), symbolisée par le soir sans d’un Nico Batum dont l’orteil blessé s’est réveillé.

En 90 secondes, le Normand rate un panier tout seul dessous, un jumper et paume un ballon comme un poussin. Comme en défense, un écran suffit à Lillard et McCollum pour driver et shooter dans un fauteuil, le duo de Rip City score 18 des 33 pts de Portland dans le 3e quart-temps et punit la faiblesse défensive de Buzz City, relégué à -14 après trois quart-temps (83-69). Sur un nouveau jumper facile de McCollum, Steve Clifford demande le temps mort du désarroi. L’écart est passé à +20. Walker sur le banc, Brian Robert monopolise la gonfle et se fait plaisir, à défaut de solliciter des coéquipiers immobiles.

Hansbrough, l’étincelle inattendue

L’once de combativité attendue par le coach des Hornets émane de chez Tyler Hansbrough, l’ancien coupeur de citron de Toronto. Sur un rebond offensif et une interception suivie de deux lancers, l’ex-star NCAA redonne des ailes aux Frelons. Stotts remet Dame sur le parquet à +12 mais Marvin Williams fait redescendre l’écart avant que Crabbe enflamme un Moda Center très énervé après les arbitres.

Pendant que Hansbrough moissonne avec les coudes sous les panneaux, Williams remet le couvert, cette fois à 7m25 et les Hornets se disent qu’ils peuvent refaire le coup de leur hold-up à Orlando. Sur une interception dans les paumes de Batum, l’ancien Hornet Gerald Henderson envoie Aminu au alley-oop. Après deux rebonds offensifs consécutifs, Williams rate ses deux lancers, dans la foulée Aminu et Lillard profitent des manques défensifs adverses.

Portland tient un succès mérité, qui consolide sa 8e place et porte son bilan à 11-6 depuis le 25 décembre. Après sa débâcle face au Jazz, Charlotte ne se rassure pas mais peut prétendre à des lendemains meilleurs quand MKG (13 pts) aura repris son rythme et Batman retrouvé ses jambes.

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